Le goût des larmes

" Ma vie est banale. J’ai le quotidien rêvé pour une femme de mon âge : des amis en or, une situation parfaite et un travail qui me passionne. Bref, une vie paisible et confortable sur tous les plans, ou presque. Avec un train de vie mouvementé, je noie ma solitude tant sentimentale que sexuelle dans la monotonie.

J’ai l’air d’une femme heureuse, pour qui tout souris, une femme sereine et accomplie. En apparence, tout est parfait, je gère ma vie brillamment, sans jamais faire la moindre vague. En vérité j’ai comme tout à chacun ma part d’ombre, et l’envers de mon décor est loin d’être aussi radieux que tout le reste. Entre les déceptions et les désespoirs, j’ai longtemps considéré mon cas sans l’issue d’un avenir plus épanoui. J’étais prête à oublier mon plaisir sexuel pour une vie plus calme, mais cette option n’était définitivement pas envisageable, je me refusais de mourir à petit feu dans l’ennui et le désespoir, je n’en aurai jamais eu ni le courage ni la force. "

Pour la toute première fois, aujourd’hui je me suis laissé séduire par l’idée de vous écrire différemment, plus encore qu’à l’habitude, avec d’autant plus de détails sur moi, sur ma vie et sur ma soumission. Un format beaucoup plus long, pour une possibilité narrative beaucoup plus profonde. Cet ouvrage a lui même son histoire, elle aussi assez hors norme. Je me suis laissé approcher par Eva Adams, directrice de la collection Indécence publiée chez l’Ivre Book, qui m’aura travailler au corps jusqu’à me rallier dans ses rangs. L’idée d’écrire était pour moi une espèce de petit rêve, un rêve simplement, c’est à dire que je trouvais l’idée géniale, même jubilatoire, mais un rêve disons impossible, j’étais convaincue de ne pas avoir la capacité pour écrire autant, aussi vite et avec assez de choses à exprimer. Ensuite, après en avoir discuter de nombreuses fois avec mon Maître, nous n’étions pas certains non plus d’avoir le public pour ce genre de choses, et les moyens également, car publier son livre est loin d’être une choses facile.

Tout s’est accéléré lorsque Eva m’a contacté. Tout à coup, elle a fait naître quelques certitudes à mon sujet, m’a encouragé à me lancer. Venant d’une écrivaine et directrice de collection de surcroît, j’étais à la fois très étonnée et ultra flattée. Elle m’a proposé quelque chose d’assez alternatif et justement « dans mes cordes » : un ouvrage court, une » Novella » et une édition numérique. Je ne voulais pas sortir un pavé et je voulais également rendre cet ouvrage accessible à tous, donc court et peu coûteux. L’édition numérique permet cela également, ainsi je continue à faire ce que je sais faire le mieux via mon blog, mais cette fois dans une version un peu plus poussée. Après mûre réflexion et de longues discussions avec mon Maître, lui m’encourageant à aller au bout de mes envies naturellement, je me suis lancée et j’ai dit oui à Eva.

Alors je me suis mise à écrire. Je n’aurai jamais passé un mois aussi épanouissant sur le plan de l’écriture qu’à cet instant. J’ai réussi tant bien que mal à écrire une centaine de pages tout en continuant à alimenter mon blog, mais aussi à vivre ma vie à côté. C’était très prenant mais j’ai adoré ça, le summum pour moi. Je n’aurais pas pensé me plaire autant dans le travail d’écriture. J’ai écris avec mon cœur, avec mes tripes, c’était très puissant. J’ai toujours un petit goût de nostalgie douce lorsque je vous écris mes séances car elles sont souvent toutes fraîches dans mon esprit, c’est assez léger à écrire. Mais pour cette fois, jamais je n’aurai cru qu’écrire m’aurai fait autant d’effet ! Me souvenir de tous ses moments heureux du passé, mais aussi tous ses moments tristes que bizarrement j’avais oublié dans un coin de ma tête. Je n’aurai jamais été autant bouleversée derrière mon clavier d’ordinateur. Je continue ainsi mon espèce de thérapie par l’écriture, je crache à la fois ma rage de vaincre et mon dégoût parfois, toute ma nymphomanie et mon amour du sexe, du BDSM, mon désir d’émotions forte permanent, bref, ma très personnelle quête du bonheur en somme.

J’ai écris écris et écris encore, je sortais tous ces mots comme le venin d’une morsure de la vie, et parfois je les sortais comme l’antidote à celle-ci. Enfin, ce paradoxe, c’est toute l’histoire de ma vie, celle que j’expose aujourd’hui. Ecrire a été finalement la partie la plus sympa. Le reste m’a été très difficile (la pression du temps qui passe, les relectures, les fautes (bien évidemment) et la syntaxe parfois douteuse de mes phrases qu’il a fallu revoir). J’ai parfois mal vécu la pression mais j’ai été accompagnée et épaulée comme il se doit, j’ai fait un travail sur moi et après de sacrés tumultes dans ma vie personnelle, bien que j’ai frôlé le naufrage de très très près, aujourd’hui j’en sors réellement heureuse et impatiente. J’ai hâte de vivre demain à chaque jour qui se lève, même si j’adorerais voir le temps passer au ralenti pourtant, pour que je puisse vivre chaque jour le plus longtemps possible. J’ai hâte de la suite, sur absolument tous les plans de ma vie ! C’est le bonheur absolu, c’est la grande aventure, et vous l’écrire me rend toujours assez émue à chaque fois… D’ailleurs, c’est tout le thème de mon ouvrage : Le goût des larmes…

J’aimerais me dire que cette Novella est le début d’une longue histoire mais qu’est l’écriture s’il n’y a pas de lecteur ? Alors aujourd’hui, je partage mon plaisir, cette fois c’est à vous de savourer. Ensuite, nous verrons. Je préfère avoir la victoire modeste et me réjouir à l’avenir si l’on me réclame une suite. Oui car toute ma vie de soumise ne tient pas en cette petite centaine de pages, mais ça, c’est à vous de venir le découvrir…

Je vous souhaite bien du plaisir à lire mon ouvrage, et j’espère qu’il vous transportera.

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