Orgasme Douloureux

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Voilà dix jours que je ne l’avais pas vu et je dois bien l’admettre mon Maître m’a manqué. Malheureusement pour cette séance, j’eu été très en retard. Inhabituellement, j’ai été déstabilisé de savoir qui était là avant moi à notre hôtel, gênée surtout de l’avoir fait attendre.

J’arrive honteuse et épuisée. La soirée que j’avais organisé tombe à l’eau mais je ne compte pas me laisser abattre. Je sors le champagne que j’ai pris soin d’emporter et nous prenons le temps tous les deux de trinquer et papoter un peu. J’ai une très bonne nouvelle à lui annoncer en ce jour un peu spécial pour moi. Ce n’est que petit à petit, au rythme des directives de mon Maître que la séance se profile. Pour moi c’est assez brouillon et je culpabilise de lui offrir une soumise si mal préparée, je ne supporte pas ça…

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Mon Maître m’allonge sur le grand lit et m’interdit d’ouvrir les yeux. Il cherche à me surprendre… J’ai du mal d’obéir tant ma curiosité me fait défaut.

J’entends mon Maître remuer dans mon bagage et j’essaie déjà d’imaginer ce qu’il peut bien me réserver. J’imagine la séance que je m’apprête à vivre.

Je fus surprise lorsqu’il commença à découper de longs morceaux de Scotch. Le premier pour ma bouche et les suivants… pour ma chatte ! Je suis heureuse et me félicite intérieurement de m’être parfaitement épilée pour cette séance. Autrement j’aurais pris peur, là, au contraire j’attendais déjà impatiemment qu’il arrache à ma peau tout ce Scotch. Il attache mes deux mains l’une à l’autre dans mon dos et me demande de rester calme, de ne pas regarder ce qu’il fait.

Mon Maître me caresse à travers la fine couche de plastique et je m’énerve de ne ressentir qu’une très vague sensation froide et lointaine. Mon clitoris est en ébullition jusqu’à là, juste en dessous. La torture commence tout doucement alors que je m’applique à vouloir rester calme.

photostudio_1473647044338 (2)Une nouvelle fois Monsieur me quitte pour farfouiller dans ma valise. Quelques secondes plus tard j’entends le bruit d’un briquet qui s’allume : mon Maître prend-il peut être quelques minutes pour un cigarette comme il a l’habitude de le faire de temps en temps. Je reprends donc mon souffle et laisse divaguer mes pensées. Ma bouche et toujours scotchée au même titre que mon entrejambe.

J’écoute le silence patiemment comme je sais le faire. Mes yeux sont fermés et lorsque je les ouvre je contemple le vide, le blanc du plafond, rien à l’horizon. Tout à coup je ressens cette vivre chaleur piquante que celle que me provoque la goutte de cire qui tombe sur mon ventre. Je suis surprise et je n’arrive pas à retenir un léger sursaut. Les gouttes se mettent à tomber les unes après les autres. Chacune d’en elle se rapproche à chaque fois un peu plus de mon corps, jusqu’à finir par sentir la flamme dans les secondes de répit.

Quelques minutes plus tard je gémis déjà fortement, j’aurais très envie d’hurler sous le Scotch. Je gesticule et me débat autant que je le peux, c’est ma façon à moi d’absorber cette douleur. Une sensation folle qui surprend une seconde, brûle intensément la suivante pour disparaître aussitôt.

Après ces très longs sévices, je me sens cette fois vidée et épuisée par toute l’énergie que je viens de dépenser nerveusement. Je suis soulagée lorsque mon Maître s’arrête, avant de libérer ma bouche et détacher mes liens.

Nous discutons une minute le temps de reprendre mes esprits. Je suce mon Maître ensuite sans pour autant oublier le fait qu’il me reste encore beaucoup de scotch sur le corps, à un endroit bien précis d’ailleurs. J’ai la sensation de ne pas avoir de sexe, d’être asexuée et c’est terriblement déstabilisant. Je fini par comprendre que mon plaisir n’ayant pas de place dans cette séance, cela me rend complètement frustré et déçue : j’ai toujours un furieuse envie de jouir.

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Mon Maître m’utilise et fait disparaître tout ce qui peux interférer à son plaisir, me faire taire, ne pas le regarder et perdre quelconque libido. Lorsque je comprends plus ou moins son attitude inconsciente, cela m’excite davantage. J’espère ardemment avoir la chance de jouir aujourd’hui, même si je commence un peu à paniquer, je monte en pression.

Arrive l’instant de la délivrance : mon Maître m’arrache d’un coup sec les trois larges bandes collantes. Mes cuisses restent largement écartées et je tente d’offrir à mon Maître visuellement la plus belle des vues possibles sur mon doux minois, son orifice humide et son petit bouton gonflé au possible.

Nous continuons calmement, Monsieur s’autorise à me caresser un instant et je suis déjà sur le fil… J’alimente tous mes espoirs, à juste titre. Il s’empare de la badine et me frappe quelques fois avec beaucoup de force, sans graduation. J’absorbe sans broncher même si la fatigue ne me permets pas une bonne sensibilité face à tout le plaisir qu’il essaie de me procurer. Cela n’affecte en rien notre désirs respectif et désormais partagé. Je devine petit à petit que mon Maître cherche à m’accompagner vers l’orgasme. Cependant je supplie déjà et il se refuse de me faire jouir, je souffre péniblement, je suis au pied de l’orgasme.

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Le temps s’écoule lentement et Monsieur me tiens sur le fil. Il me retourne sur le ventre et consent à me laisser me caresser devant lui. Alors qu’il continue à me fouetter, je me laisse porter et libère toute la tension en moi. Je monte encore et encore, je sens en moi-même que l’orgasme qui se profilent va être très fort. Je m’applique et frotte de plus belle, je vais jouir.

« Encore Monsieur, s’il vous plait encore » « Plus fort, plus fort, encore ! » Ces quelques mots sortent de ma bouche dans la frénésie de l’instant, je me surprends moi-même : c’est la première fois que je réclame qu’il me fouette et qu’il force davantage. L’orgasme qui m’emporte me bouleverse tant par son goût douloureusement singulier et sa force nouvelle. La seconde suivante mon corps épuisé s’étend de plus belle et tous mes muscles si tendus dans la force du moment se relâche et à cet instant je me sens si bien… Je ne manque pas de remercier mon Maître infiniment avant de m’en retourner à nos bons soins de post séance, ceux qui nous font presque autant de bien aujourd’hui que la séance en elle-même.

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