orgasme douloureux
Nous nous retrouvions ce soir une nouvelle fois pour une séance qui en soit n’a pas été très longue, mais fut pour moi assez incroyable. Je sais que peu de femmes partagent ce sentiment très singulier qu’est celui de l’orgasme à travers le prisme de la douleur. Ce que j’ai ressenti ce soir-là, je ne l’avais pas ressenti depuis des mois, des années même et c’est sans doute aussi pour cela que le plaisir que j’ai ressenti a été aussi intense…
Nous passions une soirée assez simple tous les deux, nous nous retrouvions après notre semaine de boulot respective. Nous étions tous les deux très chauds et l’ambiance s’est totalement renversée en fin de soirée.
Je décidais de m’installer à quatre pattes sur le lit pour l’inviter à faire rougir mon cul au gré de ses envies. Il décida de prendre une lanière de cuir doublée au bout d’un manche en bois, je ne sais d’ailleurs même pas si cet objet porte un nom. Outil fort efficace au demeurant qui peut s’avérer redoutable si l’on y met la force nécessaire. Je me laissais aller à ses coups, modérés, mais justement très appréciés.
C’est toujours compliqué cette histoire de surenchère dans le BDSM, je réfléchis depuis un moment à faire un article d’ailleurs à ce sujet. Ce n’est pas de faire plus mal qui fera monter le plaisir. L’objectif n’a jamais été de se faire massacrer où repousser ses limites, être maso ne veux pas dire qu’il faut nécessairement trancher les chairs pour kiffer. Arborer des bleus par dizaine ne participe pas à mon plaisir sexuel. Cela m’apporte des souvenirs, des marques que j’aime arborer, mais concrètement, ça s’arrête là. Je pense que la douleur qui me fait vibrer est justement celle qui sera bien dosée, adaptée et bien amenée, dans un climat sexuel, psychologique bien particulier. La tension, le désir, l’excitation associée à la douleur me procurent des orgasmes incroyables, c’est indéniable chez moi. Le fait aussi que cela soit sur mon cul aussi est très déterminant. Mes seins par exemple, maltraités, ne me procurent pas du tout d’excitation.
Les coups, les uns derrière les autres, mon excitation au point culminant suffirent à me faire monter en pression très vite et très fort. Ensuite, le cul encore brûlant et pulsatile, sa langue qui parcourait délicatement mes tétons sensibles, les va et viens d’un gode en verre aux courbes parfaites qu’il m’introduisait et mes doigts qui tournaient autour de mon clito m’a aussitôt fait jouir d’une puissance que je n’imaginais même pas. L’orgasme m’a littéralement suspendu dans un état de transe pendant de très longues secondes, il était interminable. J’ai senti chacun de mes doigts se raidir et une vague de chaleur m’envahir de la plante des pieds jusqu’à la racine de mes cheveux. Je me suis même tenté à ne pas m’arrêter pour obtenir un orgasme supplémentaire, presque coup sur coup, à quelques secondes à peine d’intervalle.
Voilà si longtemps que je n’avais pas pris un pied pareil ! Je prends conscience que la part de masochisme en moi est toujours bel et bien là, qu’elle sommeille et ne demande qu’à s’exprimer.
Cependant, il m’est arrivé quelque chose de foncièrement déroutant ce soir-là, dont j’aimerais bien parler également… Lorsque j’ai joui, une violente douleur à la tête est apparue, instantanément, sans préambule. Mon cœur à la place du cerveau, comme l’impression que la pression était telle que ma tête allait éclater.
J’ai quand même pris peur, car cette sensation m’était totalement inconnue et telle que s’en était relativement flippant tout de même. J’ai fini par Googler tout ça pour découvrir que ce phénomène existait et qu’il touchait au moins 1 % de la population. (que les chiffres sont très sous-estimés également, car peu de gens en parlent) et que cette sensation était due à une augmentation de pression sanguine dans la tête ou encore à cause de tensions musculaires. On appelle ça les céphalées en coup de tonnerre. Cela se produit d’autant plus lorsque l’orgasme est intense, et toucherait autant les hommes que les femmes. Alors je ne sais pas si je brise un tabou, mais si jamais cela vous est vous aussi déjà arrivé, je suis tout à fait prête à en discuter. Je pense aller consulter à ce sujet même si je ne suis pas affolée. Voilà pourquoi cet article séance porte merveilleusement bien son nom et voilà comment aussi être maso ne veux pas forcément dire que l’on aime toutes les douleurs et à n’importe quel point 😉
La suite très bientôt !