FAQ I
Bonjour,
J’ai fait une petite sélection des questions que vous m’avez posé pour cette foire aux questions. Et voici toutes mes réponses.
Bonne lecture !
– Vis-tu avec ton Maître ?
Non, pas encore, mais c’est en projet. Chaque chose en son temps. En tous cas, ça me rendrait très heureuse de vivre avec lui. Aussi, ça nous permettra de nous voir beaucoup plus et de construire ensemble notre famille.
– D’où t’est venu la pratique du BDSM ?
Naturellement, je dirais. Je l’ai longtemps pratiqué sans le nommer. Même si aujourd’hui se dire « BDSM » n’est qu’une étiquette. Je suis juste une femme qui aime être persécutée et maltraitée sexuellement. Une femme qui aime la douleur et la soumission.
– Pour un(e) soumis(e), comment faire pour temporiser une relation naissante et laisser la confiance réciproque se construire, et ne pas se jeter à corps perdu et s’offrir à 100 % à quelqu’un qu’on ne connaît peu voire pas ?
Je n’aurais qu’une seule réponse sage à formuler, même si je pense qu’elle ne vous surprendra pas vraiment, mais… Juste être naturel et se laisser porter, sans non plus perdre son regard critique. Aussi, et très important : la communication. Parler et échanger le plus possible, avec sincérité. Si cela va trop vite et que c’est inquiétant, alors il faut le formuler, et si en face il n’y a pas de réponse adéquate, vite se poser les bonnes questions avant de s’engager davantage. C’est en communicant que la confiance s’installe. Ce doit être le pilier dans toute relation, quelle qu’est soit.
– J’aimerais savoir s’il y a des choses que vous vous interdisez de publier ? Si votre Maître vous a fixé des impératifs de ce côté-là ? Si vous gardez des choses pour votre jardin secret ?
Oui tout à fait. Il y a énormément de choses que je ne publie pas. Tout ce qui est hors du BDSM pour commencer. Non pas que je veuille rester mystérieuse, mais j’estime que ma vie personnelle n’a rien à faire ici. Mon métier, ma situation familiale, etc. Je parle déjà de ma sexualité et de l’homme qui partage ma vie, c’est déjà beaucoup je trouve. Mon intimité est en quelque sorte inversée. Le virtuel me le permet, car dans la vraie vie, je suis une femme tout ce qu’il y a de plus « sage » et discret.
Sur le plan sexuel je ne dévoile pas tout non plus. J’ai passé de magnifiques séances dont je n’ai jamais parlé, notamment lorsqu’il y a beaucoup d’émotions, j’aime à garder ça dans mon jardin secret comme vous dites.
Mon Maître ne se réserve aucun droit de censure sur le blog. Je suis totalement libre à ce sujet. C’est un véritable terrain de liberté et d’expression pour moi dont je suis la seule créatrice. C’est à moi seule de gérer le blog comme je l’entends.
– Je souhaiterais savoir également (je ne sais pas, j’espère que vous n’en avez pas déjà parlé sur votre blog.) quels rapports vous avez avec votre famille, vos amis… Est-ce que vous pouvez leur parler de votre choix de vie (sans parler de sexualité, évidemment)?
Non, malheureusement (ou heureusement), dans ma vie personnelle, personne ne sait que je suis Clarisse Calliopé. Le peu à qui j’en ai parlé, non sans émotion, me l’ont fait payer très cher puis regretter très vite. Depuis, j’ai décidé de ne plus les côtoyer. Je suis devenue totalement craintive et hermétique. J’ai bien saisi l’expression « pour vivre heureux vivons cachés. »
Les gens, habituellement, sont assez jugeant et hermétiques au BDSM.
Voir une tierce personne s’épanouir rend ceux qui sont peu épanouis jaloux et agressifs. Surtout que l’idée n’est pas de rendre envieux, ni faire du mal à l’autre en mettant en avant ma sexualité épanouie juste pour lui faire comprendre à quel point la sienne peut être chaotique. Car au 21e siècle, il faut le reconnaître, beaucoup sont frustrés sexuellement et consomment du sexe de très mauvaise qualité. Même dans le BDSM d’ailleurs.
– IRL, êtes-vous également quelqu’un de très sociable ?
Oui, je le suis. Enfin du moins je l’espère. Je suis une femme que l’on pourrait qualifier de « BCBG ». Aussi, je me nourris beaucoup des autres pour être heureuse. J’ai besoin d’avoir du monde autour de moi, de prendre soin des gens que j’aime. J’en pense avoir également un bon capital sympathie et humour, d’autant plus que je n’ai pas peur d’aller vers les gens.
– En dehors du virtuel et du monde-même du BDSM, parlez-vous de vos choix ?
Non, car peu de gens serait capable de me regarder avec bienveillance si je leur disais qui j’étais vraiment. Et je n’ai pas envie d’être jugée pour ce que je suis. Je me juge déjà assez durement moi-même et j’ai déjà été assez durement jugée. C’est tellement dur et fastidieux d’apprendre à s’aimer quand on est différent qu’il faut apprendre à se préserver des autres, et ça passe à 99 % par le silence.
Les gens devinent-ils à votre comportement que vous n’êtes pas quelqu’un de banal ? Encore bravo pour votre démarche et l’art avec lequel vous partagez tout ça. Surtout, ne changez jamais :)
Très belle question. Si vous faites référence à mon côté soumise et maso, alors oui, cela m’est arrivé deux fois dans ma vie. Ce sont des gens qui me connaissent très bien, forcément, puisqu’il s’agit de ma mère et de mon frère. Après, ce sont les deux seules personnes qui me l’ont formulé de vive voix, mais peut-être que d’autres le pense, le pressente sans me le dire.
Lorsque j’ai mal quelque part, j’ai tendance à accentuer la douleur. Pour exemple, je peux faire d’une piqûre de moustique une plaie de plusieurs centimètres tellement je gratte. C’est plus fort que moi. Et lorsque ma mère me voit faire, elle ne peut pas s’empêcher de me dire « Ce n’est pas possible, tu aimes ça » avec un air dépité. Elle ne sait pas à quel point elle à raison. Elle dit même parfois, ce qui me crève le cœur, que j’abîme le corps qu’elle a mise au monde. Elle n’imagine pas non plus à quel point ce qu’elle dit là me fait mal…
Pour ce qui est de mon frère, un jour, devant quelques personnes, à table, nous parlions des femmes soumises dans la société et il dit « de toute façon, Clarisse aussi elle est soumise, ça se voit ». Je m’étouffais dans mon verre d’eau. J’en ai souri ensuite en disant « n’importe quoi !» Et nous sommes passé à autre chose, car le moment devenait vraiment gênant.
– Je me permets de vous dire que votre blog est fascinant ! Cela fait un petit moment que je suis votre blog puis je me suis absenté pendant plusieurs mois et récemment, j’y suis retournée et je vois que vous êtes heureuse maintenant, vous avez trouvé l’amour, bravo je suis contente pour vous.
En lisant vos nouvelles petites histoires, si j’ai bien compris, l’homme que vous l’avez rencontré n’est pas maître à l’origine ? Il ne connaissait pas le BDSM ? Comment cela s’est passé ?
Bonjour et merci !
Alors pour vous répondre, oui effectivement, l’homme que j’ai rencontré est totalement étrangé au BDSM et ne connaissait pas cela avant de me rencontrer. Mais il faut le reconnaître, il a naturellement cette posture dominante et cette classe, cette Maîtrise que d’ailleurs tant de pratiquants dans le BDSM ne possède absolument pas. Il est à mes yeux le meilleur Maître que j’ai jamais eu l’occasion de rencontrer. Il a pour moi toutes les qualités qui font de lui le Maître par excellence. J’en parlerai très certainement dans un article prochain, car c’est un homme fabuleux et toutes les femmes devraient avoir un homme tel que lui dans leurs vies. Vraiment.
– Bonjour Clarisse, depuis combien de temps es-tu une soumise et de quelle région es-tu ?
C’est bateau, mais je suis soumise depuis toujours et je viens de Nancy précisément.
– Tu fais quoi dans la vie ?
Un métier que j’aime, qui me passionne et qui me permet aussi d’avoir une bonne qualité de vie.
– Tu nudes ? Si oui, gratuitement ?
Non, et d’ailleurs, je profite de cette question pour annoncer aujourd’hui que désormais, toutes mes photos ne seront plus que suggestive. Plus de parties telles que ma chatte ou mes seins en gros plan ni même visible. Je vais me réserver aux images poétiques et sensuelles, car ce sont les seules qui me parlent vraiment.
– Est-ce que tu te soumets à d’autres Maîtres ?
Évidemment non. J’ai toujours été totalement exclusive aux hommes à qui je me suis soumise. Toujours. Et aujourd’hui plus que jamais.
– Un fantasme pas encore réalisé ?
Oh que oui, et tellement d’ailleurs. Je fantasme beaucoup sur le kidnapping, l’enlèvement depuis des années. J’espère vivre cela un jour. Aussi, une belle histoire avec une femme me fait incroyablement fantasmer. J’ai tenté, mais rien n’a jamais vraiment abouti, car tellement de facteurs rentrent en compte. Désormais, j’ai cessé de chercher.
– As-tu des projets d’enfant ?
Oui tout à fait, et c’est un désir très fort ancré en moi. Je suis prête pour cela depuis un moment, et même prête à mettre le BDSM entre parenthèses pour m’épanouir en tant que mère et femme au foyer. Ce serait ma vie rêvée que d’avoir des enfants et un mari qui me soumet au quotidien dans un foyer baigné d’amour. C’est une vision du couple ultra régressive, mais c’est celle qui me fait envie et qui m’a toujours plu.
{Je vous vois venir… Le féminisme et moi, ça fait deux. Féministe je le suis certainement, mais pas du tout comme la société le définit aujourd’hui. Je n’ai absolument pas les mêmes revendications. Je suis libre de penser ainsi tout en ayant l’envie et le droit d’être une femme respectée et respectable.}
Merci à vous pour toutes vos participations. J’ai choisi des questions simples et des plus étoffées pour fournir un bel échantillon de toutes les questions que j’ai pu recevoir. Car pour ne pas faire un article trop long, j’ai dû malheureusement me limiter. Je m’excuse par avance à ceux à qui je n’ai pas répondu.
Si cet article vous a plus (n’hésitez pas à me le dire, n’ayez pas peur de vous manifester, car vos retours sont aussi ce qui me nourrit et me motive à continuer le blog, sachez-le), je songerai à vous faire d’autres FAQ de temps en temps.