Les histoires dans le BDSM

À force de lire ci et là tout un tas d’histoires, comme toujours, ça m’a donné l’idée d’en faire un article à part entière. Dans le BDSM, particulièrement, il y a beaucoup d’histoires. Je n’y aurai jamais cru avant de le vivre vraiment.


Dans le BDSM, que l’on peut aussi qualifier de communauté, il y a beaucoup de choses, d’actes, de façons de penser et de façon d’être qui sont « codifiées ». Il existe au sein même du BDSM, des « sous-parties », tels que les pro-sado-masochiste, les pro-exhibitionnistes, les pro-performeurs, les pro-protocolaire, les pro-réfractaires, les pro-libertaires, les pro-profiteurs, les pro-50 nuances de Grey à l’instar des pro-Histoire d’O, les pro-prétentieux et les anti-tout ça !


Soit, à l’image de la vraie vie et de la société toute entière, le BDSM regorge de groupes qui diffèrent plus où moins les uns des autres, et c’est ainsi. Le BDSM, c’est avant tout quelque chose qui est, je crois, « démocratique » contrairement à ce que pensent d’autres.


Alors pourquoi, me semble-t’il, il y a particulièrement plus de « conflits » qu’ailleurs. Ou alors est-ce peut-être moi qui me fait des idées… Pour imager cette ambiance qui flotte souvent sur le BDSM, je me suis rappelée mes années lycée lorsque j’étais dans des classes de post-pubère composées de filles pour la grande majorité. Concours de popularité, quête de félicité aux yeux des « copines » et amusement par la critique dans la décortication des moindres faits et gestes des désignées « profil à descendre »

Je me demande donc pourquoi ? Pourquoi parfois tant de haine, tant de jalousie, tant de polémiques stériles ? Pour un rien, pour un mot légèrement disgracieux que l’on affublera tout de suite de totalement « ignoble » dans une démesure totale, pour un commentaire sur facebook, pour un avis qui diverge même s’il est respectueux,etc. Alors, oui, pourquoi tant d’histoires ?!


Le BDSM semble bien s’y prêter. Pourquoi ?


J’essaie de m’apporter de vraies réponses…

  • Est le rapport à l’argent dans un milieu qui se veut parfois très lucratif ?

Peut-être oui. Lorsque je pense à un « écrivain » qui a descendu dans un article tout mon blog pour décrédibiliser ma personne concernant une éventuelle monétisation me concernant. Alors que je ne connais pas cet homme et que jamais je ne suis rentré en contact avec lui avant ça. C’est étonnant, de voir des pavés entiers de textes élaborés uniquement dans l’idée de me faire passer pour je ne sais même pas quoi au juste.

Lorsque je pense à certains clubs aussi qui se décrédibilisent respectivement à grands coups de joutes verbales pour dire que l’autre est zéro, sale, peu recommandable, honteux.

  • Une certaine quête de popularité ?

Dans le BDSM, on aime particulièrement briller. Je ne m’en cache pas, c’est sûrement mon plus grand vice depuis que je suis blogueuse : j’aime avoir des commentaires, j’aime quand les gens partagent mes articles, et ça flatte énormément mon ego. Cependant, je n’ai pas besoin de couronne, et d’ailleurs, il n’y a pas de couronne. Je pense avoir mérité mon « succès » et je pense aussi que j’ai travaillé dur pour l’obtenir. Je n’ai rien eu gratuitement. Aussi, je ne vois aucun souci à ce qu’il y ai d’autres blogs aussi fréquentés que le mien, que j’ai même grand plaisir à lire et relayer.


Voilà pourquoi, je vois peu de blog en relayer d’autres, voilà pourquoi les auteurs BDSM entre eux, pour certains, se boudent totalement, en pensant se tirer la couverture à soi de cette façon. Triste… Triste, mais vrai.

  • Un désir du monopole, du prêcheur de bonne parole ?

 

Pour moi qui dis toujours ce que je pense sans réfléchir si cela va plaire ou non. Moi qui ai à cœur de toujours exprimer le fait qu’il s’agit bien dans mes articles de ma visions totalement subjective et personnel. Moi qui justement, refuse certaines lois du BDSM. Sachez que tout ça, on me le reproche aussi. On me reproche de cacher derrière ses jolis mots un désir de création sectaire. Si si je vous assure. Parfois j’en ris, mais parfois, j’en suis triste aussi…


Plus généralement, beaucoup de dominants créent des articles, des commandements, des « lois » en rêvant secrètement qu’elles deviennent universelles. Si si, c’est vrai aussi. Et si vous avez le malheur de ne pas être d’accord parfois, on peut aller jusqu’à vous renier !

Vous savez, il faut bien avoir en tête que quelqu’un qui n’a de cesse de critiquer tous les gens autour de lui, même s’il se dit être votre ami, n’en dit pas moins de vous. Ça, tout le monde le sait.


Lorsque je vois des gens agressifs et réfractaires qui s’allient un jour contre moi sans raison, je sais d’avance qu’un jour, ils se confronterons à eux même à leurs tours. Et parfois, je garde le poing dans ma poche, car je sais comment les choses finiront, et ça ne loupe jamais.


J’ai aussi compris que le copinage n’était jamais très bon non plus si l’on pensait en « affaire » plutôt qu’en réel sentiment, car tôt ou tard les intérêts divergent et dans ses instants, c’est rapidement « chacun pour sa pomme ». Ces arrangements-là ne durent qu’un temps et se paient parfois bien durement s’ils ont laissé des victimes sur leurs passages. Et puis, ça se ressens dans la sincérité d’un lien, qu’il soit amical ou amoureux, BDSM où non.


Quoi qu’il en soit, je suis un peu triste de tout ces constats, et je trouve ça malheureux. J’ai beau ne pas toujours me taire, j’ai beau cultiver de bonnes choses autour de moi, il y aura toujours des gens pour nuire sans raison. J’ai bien une petite liste au fond de moi-même, mais je ne suis pas ici pour la citer.Les gens à problèmes, il y en à partout, mais cumulé à la fierté et l’amour-propre, dans le BDSM particulièrement, ça fait souvent des étincelles et ça en devient très vite lassant… Ainsi, je comprends avec déception que certaines personnes que j’affectionne se retirent, blessés, lassés, déçus, etc. Mais diantre ! Je refuse de céder la place à ces gens pour ma part, et je refuse d’accepter qu’ils établissent leurs lois en ce milieu, sans déclarer la guerre pour autant : pacifiquement. La loi du plus fort, je la condamne et je ne m’y plierai jamais, et tant que j’ai une voix pour parler, ici, sur soumise-blog.com, je n’aurais de cesse que de tout faire pour ouvrir les portes à ceux qui le désirent.


La sagesse, la noblesse que certains défendent ne sont que des apparats derrière lesquels beaucoup se cachent pour imposer leurs lois. S’estimer meilleur.


Ceux-ci me critiquent sans relâche, à ceux-ci, j’aimerais leur dire : je sais que je ne suis pas parfaite, je sais que je ne suis pas un exemple, je sais que je ne suis pas un leader, mais je n’en ai jamais eu la prétention et je crois que c’est ce qui fait toute la différence parfois.


Quand vous aurez compris que pour avoir droit à la reconnaissance dans le regard de l’autre, il ne suffit pas de décrédibiliser les autres bruyamment pour se faire entendre, il ne suffit pas de faire taire de force les autres pour que l’on entende que votre voix à vous, qu’un million de vues n’aura pas raison de votre « popularité » et de votre crédibilité dans le milieu.


Vous savez, je vais vous faire une confidence, même si je ne m’en suis jamais cachée. Céline messine était une blogueuse BDSM avant moi, j’adorais cette soumise, j’en étais dingue. Je buvais ses paroles et lui écrivais de longs mails de déclaration. Lorsque je me suis mise à écrire dans la même veine qu’elle, elle m’a aussitôt détestée, accusée de plagiat, alors qu’il y avait des centaines d’autres blogs qui faisaient et qui font toujours exactement la même chose que moi à l’heure qu’il est. Lorsque j’ai compris ça, je me suis senti abattue, j’étais foncièrement déçu. Elle se disait leader et m’a vu comme celle qui cherchai à la détrôner, moi qui me voyais piètre écrivaine, grosse et beaucoup moins soumise qu’elle. J’ai compris que nos regards l’une sur l’autre n’était pas le même, et qu’à partir de cet instant il n’était alors possible de rien. Et ça m’a fait franchement mal… Depuis, j’ai décidé de marcher seule, pour ne pas risquer ce genre de déception une fois encore.

Par contre, j’ai décidé de prendre cette histoire en « contre-exemple » et encourager tous les blogs autour de moi, car j’ai toujours été persuadée qu’il y avait de superbes blogs, de superbes récits qui méritent autant que moi d’avoir la « visibilité » que j’ai réussi à m’offrir. J’ai aussi compris qu’il n’y avait pas de « meilleur blog » ou de « premier », car nous sommes tous différents et la vie, c’est ça aussi : accepter l’autre sans y voir quelqu’un qui prendra notre place. Le monde est vaste, celui du BDSM aussi et chacun est différent.

Personnellement, j’ai un caractère fort, la vie m’a endurcie. Mais je sais qu’il y a des personnes plus fragiles et vulnérables dans ce milieu, qui deviennent les cibles faciles des agresseur virulents et sans pitié, qui tirent une jouissance certaines dans la peine de l’autre.


Je connais quelques personnes, pas énormément bien heureusement, qui serais ravis au plus haut point de me voir faillir sous leurs « coups »

Vous savez, une agression reste une agression, quelle qu’elle soit, et des mots peuvent parfois faire plus mal que des gestes, ne l’oubliez pas. Aussi, ne croyez pas qu’internet, bien planqué derrière votre écran vous protégera toujours de tout et vous laissera toujours agir en toute impunité, vous, ceux qui agressent sans cesse.


La haine de l’autre ce n’est pas mon créneau, et je pense que vous devriez vous aussi y réfléchir. Voyez donc avec des yeux différents, des yeux qui oublie le mal pour plutôt cultiver le bien. Et si réellement vous n’aimez pas quelqu’un, alors ignorez le ! Tout simplement.


Par ailleurs, si quelqu’un vous agresse, défendez-vous, mais n’en faites pas une affaire personnelle, une apologie, et sachez tourner les pages.


J’aimerais tellement que les choses soient différentes parfois. Que la bienveillance prime sur la jalousie, que la tolérance détrône la violence. Mais pour ça, il faut tous agir, et petit à petit, si demain deux personnes changent leurs comportements, ce sont toujours deux de plus qu’hier, et ainsi de suite.


Le BDSM est un art de vivre, cultivons le !

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