Interview II
A l’occasion de la sortie de mon livre, voici l’interview que Eva Adams à fait de moi…
Merci à Clarisse Calliopé d’avoir accepté de répondre aux quelques questions que je lui ai posé et que peut-être vous vous posez.
1 – Parlez-nous un peu de vous, votre bio de manière succincte (Nom, pseudo, pays, …)
Bonjour, je m’appelle Clarisse, j’ai 25ans et je suis une femme un peu différente des autres, je suis soumise, et j’appartiens à mon Maître depuis maintenant plus d’un an. J’y prends un plaisir sans pareil, je suis épanouie. Aujourd’hui, j’écris beaucoup à ce sujet, malgré mon écriture très légère et simple, j’aime transmettre un peu de ma vie de soumise au monde, et pour cela je tiens un blog.
2 – Comment vous est venue l’idée d’écrire ?
Par nécessité avant tout. J’ai toujours beaucoup écrit, pour moi, quand j’étais ados. Étant donné que je doute beaucoup de mes capacités, j’ai eu du mal à franchir certains caps dans l’écriture mais j’ai rencontré par chance tout au long de mon évolution des personnes qui m’ont encouragé à écrire, et aujourd’hui j’en suis vraiment très heureuse.
3 – Que signifie « être auteur » pour vous ?
Auteur, pour moi, c’est assez incroyable, j’aurai du mal à me considérer comme telle. C’est assez valorisant surtout, être auteur, c’est être reconnu pour son travail d’écriture. C’est un honneur dont je ne serais pas peu fière c’est une certitude.
4 – Vous sentez-vous auteur ?
Pour l’instant non, parce que tout ce que j’écris, c’est surtout pour le plaisir, dans la simplicité. Mon blog me permet de créer des petits billets qui ne sont pas pour moi de véritables travaux d’auteur, même si j’essaie d’exprimer mes idées et mes émotions avec la plus belle des plumes, cela ne reste qu’un petit plaisir de mon quotidien. Désormais, tout est beaucoup plus sérieux, l’écriture commence à prendre une importance capitale dans ma vie. Et cette fois, j’ai vraiment hâte de publier mon tout premier ouvrage.
5- Quelles sont les émotions ou sensations que vous préférez quand vous écrivez ?
Toutes ! Les émotions c’est ma principale source d’inspiration, j’aime tout d’abord la vivre, j’ai besoin d’émotions fortes dans ma vie, de lui donner du goût, je ne supporte pas la tiédeur. Ensuite, passé le fait que je suis quelqu’un de très sensible et surtout émotive, je suis une femme qui adore le sexe, je ne pourrais pas dire que je suis nymphomane mais ma sexualité des plus atypiques m’est aussi important que l’oxygène que je respire pour simplement être en vie. Et donc, ce que j’aime par-dessus tout c’est transmettre les émotions sexuelles. Faire ressentir les tensions, les excitations, l’intensité d’un orgasme, bref tout ce qui peut faire frémir toutes nos cellules nerveuses de femme dans des moments pareils. J’en ai déjà des frissons partout en vous écrivant ces quelques ligne. Le sexe m’anime, et je n’ai ni honte, ni peur d’en parler, j’adore vraiment ça ! Et je sais que je ne suis pas isolée, partager tout ça avec mes lecteurs/lectrices est un vrai plaisir partagé, c’est juste fabuleux pour moi de me dire que j’arrive à transmettre toute mon excitation par mes écrits. J’aime que mes lecteurs me disent qu’ils ont ressenti le moment comme s’ils y étaient, c’est un des plus beaux compliments que l’on puisse me faire.
6 – Dans quelles circonstances vous vient l’inspiration ?
L’inspiration me viens sans beaucoup de difficultés et dans n’importe quelle circonstance, à condition qu’il y ait un peu de musique en toile de fond. Je n’écris que sur ma vie, je n’invente rien, et c’est une facilité en un sens, je n’ai pas à faire preuve d’imagination. Je ne pense d’ailleurs pas que je serai très agile en cette discipline.
7 – Un lieu de prédilection pour écrire ?
Il n’y en a pas vraiment. Le plus important c’est l’ambiance. Il faut qu’elle soit calme, une petite mélodie en fond, et sans paroles surtout. Car je suis du genre très dissipée. J’arriverais à écrire pendant des heures et des heures, mais s’il y a quelque chose à côté qui attire mon attention, je n’arrive plus à écrire, je n’avance pas.
8 – Un moment privilégié pour écrire ?
La nuit, oui, je suis un oiseau de nuit. Et comme je suis très présente sur les réseaux, pas de message quelconque, pas de coup de fil sur mon portable perso, la nuit noire et le calme infini. J’aime à écrire en songeant que le monde est en sommeil autour de moi, c’est ultra reposant, c’est très agréable. Je suis alors détendue, et j’écris sans fin. Il m’arrive très fréquemment de voir le jour se lever et de me dire qu’il est vraiment temps de m’arrêter et de faire une pause. De dormir surtout.
9 – Lisez-vous des ouvrages d’autres auteurs dans votre domaine d’écriture ?
Pour l’instant je ne me suis pas assez penchée sur les ouvrages dans le genre de celui que j’écris. Pourtant j’en ai entamé un bon nombre. J’ai surtout lu SADE parce que c’est la base tout de même, et cela me captive assez. Mon désir d’écrire et tel que lorsque j’ai le choix entre lire et écrire, je préfère cent fois écrire c’est certain. D’autant plus que ma vie est vraiment très chargée, j’adorerais avoir toute une soirée devant moi et me dire que je n’ai strictement rien à faire, et là je lirais volontiers.
10 – Vos personnages sont réels ou imaginés ?
Tout sera réel. Mon récit c’est mon histoire, la vrai, en tout point. Je compte parler avec toute la sincérité qui me caractérise et narrer ma vie le plus fidèlement possible. Comme dit plus haut, je ne pense pas avoir la plume pour créer des romans, inventer des personnages et des histoires. Je ne peux écrire qu’avec une réelle conviction seulement ce que j’ai vécu moi-même. C’est ce qui rend mon récit authentique.
11 – Duquel de vos personnages vous vous sentez le (a) plus proche ?
Je compte écrire à la première personne, et le personnage principal sera Clarisse, donc moi, (cela m’a gêné un peu au départ dans le sens où j’ai eu l’impression d’être ultra-nombriliste, sauf que j’ai essayé de narrer mon histoire comme étant l’œil omniscient, à la troisième personne mais vraiment sans succès). J’aime parler de moi, il faut que j’assume !
12 – Que vous apporte l’écriture (physiquement, moralement, humainement) ?
L’écriture c’est d’abord un plaisir, quand j’écris, je me déconnecte de tout le reste et cela me fait du bien. Ensuite je replonge dans le passé, et j’en garde ainsi le souvenir intact et fort, tout reste par écrit, et je trouve ça sympa. J’ai l’âme nostalgique, je garde tout à la maison, je n’arrive à me séparer de rien. Et coucher sur papier ce que j’ai vécu de plus fort dans mon passé, je trouve ça important. Sans faire de ma vie une histoire incroyable, je saurais que dans 40 ans, je pourrais toujours relire tout ça et me rappeler ainsi tous les détails de ces moments, toutes mes émotions. Certains amassent leur argent, moi ce sont mes souvenirs, quels qu’ils soient, et même si ma mémoire s’efface un jour, les écrits resteront toujours…
13 – Comment vivez-vous la critique positive ?
Elle me flatte autant qu’elle me gêne. Mais derrière un écran, c’est beaucoup plus facile à vivre ! Je n’ai pas à cacher parfois quelques fossettes, quelques joues rouges voir même quelques larmes. Clarisse est très émotive, et ne la faire exister que sur la toile, ça la décomplexe de beaucoup de choses, c’est confortable.
14 – Comment vivez-vous la critique négative ?
Je pense la vivre toujours bien, on ne peut pas plaire à tout le monde, et plaire à tout le monde serait sûrement même un défaut. Avec ce que je vis et ce que j’écris, je l’ai bien compris, car je ne fais pas du préfabriqué « plaire à tout le monde » loin de là. J’ai déjà fait face avec mon blog à de nombreuses critiques, très virulentes et dès le départ. J’apprécie cependant la critique constructive, qu’elle soit négative ou positive, c’est la seule qui puisse me faire avancer vraiment.
15 – Cela a t-il était difficile de vous faire publier ?
C’est Eva Adams qui est venue à moi, et qui m’a encouragé en ce sens. Nous en avions déjà discuté avec mon Maître et même si beaucoup de gens m’ont dit « Clarisse, il faut écrire un livre » j’ai toujours douté. D’autant plus qu’un blog, ce n’est pas un livre. C’est toucher un autre public, faire quelque chose de beaucoup plus concret, beaucoup plus important, beaucoup plus sérieux. Et ce que je désire, c’est me faire plaisir avant tout. Quand Eva m’a tendu la main, l’euphorie m’aura d’abord submergé, c’est l’éditeur qui vient me chercher, tout de même ce n’est pas rien. Et après mûre réflexion, de longues discussions avec mon Maître, nous avons décidé d’accepter et de se lancer dans cette merveilleuse aventure.
16 – Si vous deviez coécrire un roman avec un autre auteur, lequel serait-il ?
Aucune idée. Si seulement SADE vivait encore, j’aurais sans doute adoré travailler avec lui (sur des textes bien entendus) même si sa propagande omniprésente me gêne un peu parfois.
17 – Si vous deviez dire simplement quelques mots de vous ou de votre ou vos œuvres, à un public, ce serait ?
Laissez-vous porter, les romances servent à ça, c’est une invitation au voyage, et je vais tâcher de vous en proposer une à la hauteur de toutes vos espérances en matière de relation BDSM, de sexualité et de sadomasochisme. Je vais partager avec vous toute la profondeur de ma relation et toutes les émotions qui font partie de mon quotidien.
18 – Quelles sont vos projets à termes (Court, moyen et long terme) ?
Je compte surtout continuer mon blog, je n’abandonnerais sous aucun prétexte mes fidèles lecteurs, quels qu’ils soient. Par ailleurs, je souhaite évoluer dans ma vie personnelle et tendre vers un avenir meilleur. Profiter pleinement de tout ce que mon Maître m’offre aujourd’hui et rester pour lui la soumise dont il est fier. Et surtout continuer de lui faire vivre de superbes moments et alimenter toujours plus son désir, le rendre heureux comme je le peux. En parallèle j’aimerais continuer à écrire de plus grands récits comme celui que je m’apprête à publier, comme des suites, mais seulement si le lecteur me suit, s’il est désireux de plus encore. Tout cela n’étant qu’une première pour moi, je ne voudrais pas crier victoire trop vite.
19 – Votre devise ? Votre couleur préférée ?
Vivre pleinement et sans regret, ne jamais lâcher ses rêves et n’avoir comme seul but dans la vie que celui même de s’épanouir.
20 – Un remerciement particulier ?
Je n’en remercierais qu’un seul… Celui qui m’aura tendu la main quand je ne l’attendais plus et en qui j’ai toute confiance maintenant. Celui dont je ne crains ni l’abandon, ni l’indifférence. Celui qui me fait vivre aujourd’hui, et qui m’aura amené jusqu’ici.