La porte ouverte

La porte s’ouvre une nouvelle fois devant moi… Elle s’ouvre sur mes désirs, mes envies, mes plaisirs. Les plus durs, les plus froids, les plus brûlants, les plus charnels. Cette porte ouverte sur lui, sur ma vie, mon avenir. Je m’y engouffre une nouvelle fois, avec joie. Les yeux fermés, un sourire large et non dissimulé…

L’attente est toujours longue, mais elle ne se résume à rien lorsque je me retrouve face à lui. Je me dévêts, retire la doublure de la robe qui m’a permis de pouvoir marcher dans la rue sans éveiller le moindre regard avant d’arriver jusqu’ici. Je découvre mon corps pulpeux, arrangé d’un voilage transparent noir. C’est minimaliste aujourd’hui. Il me dit que je suis mignonne ainsi et ça me ravit. J’ai tellement envie de lui plaire, c’est important pour moi.

Je me mets à genou, je prends la place qui est la mienne… Nous échangeons un moment. Je lui présente mes jolis seins percés de ses propres mains. L’image que j’ai de cet instant me remplit de bonheur. J’ai cette sorte de flash, cet arrêt sur image où ses yeux contemplatifs et satisfait se posent sur ma poitrine. Nous sommes heureux de pouvoir apprécier le travail qu’il a fait sur moi, sur mon corps mais surtout dans ma tête. Aujourd’hui, je me sens bien, je vais réellement mieux. J’apprends chaque jour à combattre mes idées noires, sans jamais plus m’abîmer sur le souvenir des histoires du passées.

« spank-me daddy »

Aussi, je suis toute excitée car j’ai des choses à offrir à Monsieur… Je lui remets un paquet cadeau, et le laisse l’ouvrir devant moi. Dedans s’y trouve un superbe chat à neuf queues ainsi qu’une jolie cuillère en bois trouvée sur Etsy que j’ai tout de suite adorée ! Surtout pour sa symbolique « La cuillère à Daddy », pour les punitions à venir, lorsque je serais une vilaine petite insolente. Pour terminer, mon carnet, richement rempli.

Monsieur s’empare de ce nouveau matériel et nous nous dirigeons dans la salle rouge. La salle de torture par référence, celle que je préfère tout particulièrement. J’ai apporté aujourd’hui mon nouveau gagball, celui que le site joujou.ch m’a fait parvenir dernièrement, afin que nous puissions le tester ensemble. Daddy me prévient, il va me faire découvrir quelque chose de spécial aujourd’hui ! Mon esprit frétille.

Au centre de la pièce, attachée au plafond, les mains au ciel, la bouche pleine de cet agréable gagball et désormais, un masque occultant sur les yeux. Me voilà totalement offerte… J’aime me voir donner à chaque fois un peu plus de ma vulnérabilité, mais surtout de ma confiance…

Monsieur commence à me ligoter d’une drôle de façon. J’imagine deux grandes bandes scratch qu’il passe autour de mes épaules et la seconde à ma taille. Il me demande d’écarter les jambes le plus possible, en tapotant sur mes cuisses avec la cuillère. Impassible et sévère. Je le devine se positionner à genou devant moi.

Le calme s’installe, je patiente… Que se passe t’il ?

Un coup de foudre s’abat sur moi !!

La douleur est si intense, si vive, si imprévisible qu’instinctivement, mes cuisses se referment et mon corps se plie de douleur !!

Monsieur me dit ensuite « En position, s’il te plaît » pour me faire comprendre qu’il va recommencer. Je hurle d’avance ! Je sens cette fois l’élastique se tendre, de mon nombril jusqu’à mes lombaires, cela veut-il dire qu’il tire davantage ?? Quel supplice…. Les secondes où l’élastique reste tendu à l’extrême entre mes cuisses me paraît des heures, je serre les dents…

Cette seconde fois me semble pire que la première, je souffre le martyre…

Monsieur recommence, deux fois puis trois. Je ne peux ni parler, ni voir, la communication est donc très restreinte. A défaut, Monsieur écoute mon corps et il s’arrête rapidement… Quel supplice ! Je crois pouvoir dire que c’est bien la première fois dans mes séances que je n’aime pas du tout une douleur infligée… Mais, à côté de ça, je me félicite pour la force de caractère dont j’ai fait preuve !

Nous communiquons après coup à ce sujet, et je lui formule tout cela, Monsieur N l’entend parfaitement et considère mes paroles, mes ressentis. Ce genre de sévices sera donc réservé à l’avenir à la punition plutôt qu’au plaisir. Ce qui m’encourage vivement à ne jamais faire la moindre bêtise. Ce genre de choses est on ne peut plus persuasif croyez-moi !

Il faut dire également que la douleur, aussi vive soit-elle, ne dure pas du tout. Car même si mes grandes lèvres sont désormais gonflées et brûlantes, il n’est rien de comparable à la demi-seconde où l’élastique me frappe.

Je reprends mon souffle. Monsieur me libère les bras. Puis, il me positionne, cul tendu, les avants bras sur un meuble à hauteur de hanche et m’enchaîne les poignets au mur. Je m’agrippe aux chaînes en attendant silencieusement mon traitement. Lorsque je pense à son entrée en matière, je ne peux que redouter la suite. Cela me rend terriblement nerveuse… La torture, désormais, est avant tout mentale.

Je m’apaise et savoure lorsque je sens le chat à neuf queues sur moi. C’est lent, très doux, comme une caresse… J’espère que ce nouvel jouet lui plaît. Visuellement, il est très beau, en cuir véritable, fait d’imitation de roses du plus bel effet.

Après, la cuillère. Très sage également, même lorsque mon Maître y met, je le sens, toute sa force. J’aurais adoré l’entendre me dire que je suis une vilaine fille lorsqu’il me fouette ainsi, cela aurait été diaboliquement malsain, terriblement excitant… J’aime jouer de nos âges, faire l’enfant avec lui. Ce genre d’attitude entre nous lui confère une certaine tendresse, douceur à mon égard et c’est quelque chose que j’aime beaucoup. De la même façon qu’il m’appelle mon enfant, qu’il me caresse la joue pour me réveiller le matin…

Pour l’heure, il n’est vraiment pas question de tendresse. Je prends les coups de cuillère en bois avec énormément d’excitation. Ma chatte en feu se liquéfie totalement. Lorsqu’il s’en aperçoit, il ne manque pas de me le faire savoir, tout en m’humiliant copieusement. J’ai terriblement honte de l’état dans lequel je suis, mais… c’est si bon !

Que dieu me pardonne pour toute cette indécence, pour cette vie de débauche, de stupre et de luxure…

Pour conclure ce bel instant, Monsieur me fouette, le dos, les fesses, jusqu’à ce que je cède. Je crois qu’il a parfaitement compris que j’aimais beaucoup ça, que ce lâcher prise m’apportait énormément de bien-être. Je gémis, je gesticule et puis je romps. Mes larmes coulent sur le cuir rouge. Mon esprit se libère, je relâche ainsi toutes les tensions en moi.

Il me fouette de plus belle et vient frotter sa queue fièrement bandée sur mon cul brûlant.

« Sens comme tu excites Daddy ! J’aime te voir souffrir, te voir pleurer, mon enfant. Tu as vu l’effet que ça me fait, petite catin »

Je me dandine lentement contre lui, j’adore ça !! C’est jouissif de savoir cet homme aussi perverti que moi. J’aime l’exciter au plus haut point dans ces moments-là. J’aime qu’il goûte au plaisir sadique autant que moi dans le masochisme, que nous puissions chacun dans nos travers prendre du plaisir en écho. C’est un joli partage, intense, profond.

Toutes ces choses m’excitent davantage et nous montons en puissance tous les deux. Ses coups sont cinglants, vifs, délicieux !

Lorsque Monsieur me libère, c’est à ses pieds que je me jette. Je le remercie pour ce moment. Comme d’habitude, il me permet de reprendre mon souffle, mes esprits. A genoux devant lui, il pose un pied sur ma tête collée contre le parquet et nous restons ainsi quelques temps.

Au petit salon, ensuite, nous nous détendons. J’aime passer du temps par terre entre ses cuisses, et frotter mon visage contre lui. Contre sa peau pâle ainsi que toutes les parcelles de sa queue, pendant que nous discutons de choses et d’autres, de nos projets, de la vie, de l’avenir ensemble.

« Maintenant, il faut que tu saches, tu fais partie intégrante de ma vie. Tu es ma soumise, et l’avenir, nous allons le construire ensemble, tu as compris ? » Me dit-il en relevant mon menton pour se plonger dans mes yeux timides, après lui avoir encore une fois témoigné mes peurs.

Me voilà une nouvelle fois terriblement émue face à lui. Il sait ma fragilité, il sait mon passé, il sait aussi ma solitude mais surtout, il voit la soumise que je suis, même si elle se cache derrière un corps disgracieux, abîmé par la vie, derrière un tempérament craintif et fébrile.

Je ne lui en demandais pas tant, et je me sens émue… Car même si rien n’est jamais parfait, c’est le seul homme sur tout mon parcours de soumise qui m’ait donné autant de crédit, autant de valeur et d’importance, qui m’intègre réellement dans sa vie, tout en gardant ma place évidemment.

Je suis si heureuse et je chéris à un point que beaucoup ne peuvent imaginer ce lien qui nous unit. J’ai peur qu’un jour tout s’arrête, mais avant de penser au pire je dois surtout savourer l’instant, et me libérer l’esprit pour me projeter dans cette nouvelle vie qui débute.

Les projets sont nombreux, fabuleux, et l’idée de les vivre dans un avenir certain et proche me rend vraiment folle de joie…

La soirée touche lentement à sa fin. Toujours contre son sexe, je me frotte comme une petite chatte qui ronronne. Puis, je le lèche, délicatement. Je le happe avec gourmandise. Petit à petit, j’avale son gland, puis sa queue toute entière. Je m’applique autant que possible, je veux lui faire autant de bien qu’il m’en procurait dans la pièce rouge un peu plus tôt.

Le tabou bien ancré en moi au sujet du foutre me rend terriblement excitée à l’idée de le recevoir en moi. Jusqu’alors, cela ne nous était pas arrivé. Lorsqu’il vit la jouissance se profiler, il se mit debout pour décharger sur ma langue bien tirée tout son sperme chaud. Après quoi, ce sont les yeux dans les yeux que je me surpris à jouer avec sa semence dans ma bouche. Mon regard fier de catin diabolique lui permit de m’offrir un petit sourire de satisfaction en retour, témoignage d’une belle complicité entre nous.

« Où souhaites-tu dormir cette nuit ? »

« La question se pose-t-elle vraiment Monsieur ? »

« J’ai bien une petite idée… Je voulais juste être sûr que c’est bien ce que tu veux »

D’un pas assuré, bien heureuse, je m’installe dans ma cage, avant d’y être enfermée et enchaînée pour la nuit.

 

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