Le “vrai” BDSM

Attention ! D’habitude, j’essaie de rester impartiale, mais là, je prends parti, parce que je ne supporte plus ça !

Alors voilà, par pitié, pour l’amour du BDSM, j’ai quelque chose à vous dire…

Voici ce qu’on appelle partout « les 12 règles d’or de la soumise » :

1. Les yeux baissés en ma présence, tu conserveras.
2. Jamais mes décisions, tu ne contesteras.
3. Jamais les jambes, tu ne croiseras.
4. Une attitude humble et respectueuse, tu conserveras.
5. A chaque infraction, ta punition toi-même tu fixeras.
6. Ton temps libre à mon plaisir et mon bien-être, tu consacreras.
7. Irréprochable et parée, toujours, tu seras.
8. Par mensonge ou omission, la vérité, tu ne travestiras.
9. Toutes tes tenues imposées avec fierté, tu porteras.
10. Avec quiconque dans nos jeux même comportement, tu adopteras.
11. De ton corps, jamais aucun accès, tu ne me refuseras.
12. De tes punitions, toujours, tu me remercieras.

Ces règles, qui tournent partout sur internet, que certains essaient de s’approprier et d’imposer à la communauté sont en réalité détournées en permanence par nombre de gens de leurs fonctions premières.

La vérité, c’est que ce texte à été rédigé par un couple BDSM et pour ce couple. Comme tout le reste dans le BDSM, les normes, les us et les coutumes du “BDSM” que vous jugez bonnes ou mauvaise, fondamentales où pas ne sont en réalité que des choses volées ci et là : quand je pense à ce que soit disant le “bon” BDSM (et ça, ça me fait hurler à l’intérieur) à pu pomper dans ce roman de gare qu’est histoire d’O et cracher ensuite sur 50 nuances de Grey.
Quand je pense à toutes ses “lois” qui naissent d’on se sait où d’une juridiction sombre qui ne fais penser à rien d’autre qu’à une secte.

Que voulez-vous au juste ?
Être prétentieux ?
Détenir une vérité absolue alors qu’il n’est question que de plaisir et d’accomplissement de soi?
Faire des cases ?
Pouvoir se vanter de faire “partie” des bons pour cracher sur les “mauvais” qui ne respectent pas “les règles” ?
Mais quelles règles ? D’où et de qui viennent elles ?

On ne le sait même pas !!!!

Vous savez pourquoi ? Parce que toutes ses choses telles que la cérémonie de la rose, la bague d’o, etc. ne sont que des pratiques prises ci et là à des histoires qui étaient à l’origine uniques et personnelles et qui n’avais pas la prétention telle que ces fameuses 12 règles de la soumise à se démocratiser. C’est l’effet sectaire et boule de neige de certains activistes acharnés et prétentieux qui aurons réussi à soit disant “élitiser” le système et s’approprier les histoires des autres pour en faire des “lois” qui prouverons soit disant la qualité de votre âme BDSM.

Cette polémique légendaire et intarissable devrait cesser… C’est d’une tristesse infinie que de voir les gens chercher à codifier votre façon de vivre pour vous forcer à rentrer dans un moule totalement désuet de sens.

Vous savez quoi, le BDSM, c’était selon moi, dans mon propre schéma de pensée (bien avant d’avoir foutu les pieds même de très très loin dans cette sphère prétentieuse) quelque chose justement de libre où toute les façons de faire étaient possibles, si tant est qu’elles touchent de près ou de loin au (comme son nom l’indique pourtant) Sado-masochisme, à la domination/ soumission et au bondage.

Tout allait bien pendant toutes ses années où j’ai vécu mon BDSM à moi sans chercher à intégrer socialement ce monde… Lorsque je suis arrivée, moi pourtant expérimentée par les années de sadomasochisme et presque toute une vie de soumission, je me suis faite laminer et détruire naïvement par deux prétendus “grands maîtres” qui n’étaient en réalité que des c*****ds sans cœur ni humanité. L’élitisme prétendu n’était alors que pourriture abjecte !

Si c’était ça le BDSM, soit disant, alors qu’ils aillent tous se faire voir. Je défends des valeurs humaines et sexuelles bien meilleures que tout ce que ces biens pensants peuvent véhiculer.

Pour moi, le BDSM n’avait même pas besoin d’un nom, c’était juste ma façon de vivre ma vie, ma sexualité, d’être épanouie et heureuse.

Je découvrais alors l’envers du décor bien ridicule et dénué de logique, de bon sens.

Vous arrivez étiquettée “hors norme”, autrement dit pas BDSM, inculte et j’en passe, voici donc vôtre traitement : on vous humilie, on vous décrédibilise et on ruine votre image. Ensuite plus personne ne vous parle, parce que tout le monde vous suit comme des moutons.

Mais moi mon vrai univers, il était là pourtant, car je le revendique haut et fort : je pratique bel et bien le BDSM.

Et fort heureusement, il y eu cette petite, toute petite partie de pratiquant qui m’a ouvert les bras, et vous savez… Il suffit d’une seule personne pour vous tendre la main… Une seule… Et maintenant que j’ai cette visibilité : je suis celle qui tend la main à son tour !

Et j’étais quoi qu’il en soit dans un univers qui me correspondait, car oui je ne m’écrase pas toujours, et bien heureusement, mais non cela ne fait pas de moi une mauvaise soumise. Oui, je sais que je suis véritablement maso, mais non, je ne suis pas obligé d’y aller jusqu’au sang pour prendre mon pied, et non, je ne suis pas obligée de tout accepter pour honorer ma condition !

Alors voilà ! J’en ai ras-le-bol, mais vraiment ras-le-bol de tout ça, de toutes ses polémiques finalement bien stériles à ce sujet.

Je vais donc conclure là-dessus : À vous Messieurs, Dames, qui dominez, ne vous soumettez pas à ce que le soit disant « BDSM » vous impose, et vivez VOTRE BDSM. Car il n’y en a pas de bon ou de mauvais, puisqu’ils sont absolument TOUS différents. Avez-vous vraiment envie d’interdire une femme de croiser les jambes, de faire une cérémonie des roses dans une ambiance solennelle pour vous prouver quoi que ce soit ?

À vous, les soumis-es, ne répondez qu’au désir, d’abord le vôtre puisqu’il est de vous soumettre et ensuite celui de votre Dominant/Maître. Il serait bien fade de se soumettre à tous en respectant des règles qui sortent de nul part pour faire plaisir à des gens qui ne savent même pas qui vous êtes vraiment.

À tous ! Soyez vous ! Tout simplement.

Dites non aux cases, aux préjugés et aux jugements. Le BDSM des autres laissons-le pour les autres, non ? Sauf si ça vous chante d’être de ces gens prétentieux. En tout cas, ne l’imposez pas aux autres !

Je n’ai de rancune contre personne en finalité, même si je suis usée parfois par tout ça. Je respecte tous ses gens qui s’identifie à histoire d’O tout autant que ceux qui le font avec les 50 nuances de Grey. Parce que pour moi, tout ça, c’est du pareil au même. Je ne m’identifie qu’à moi et à ce qui m’inspire d’intéressant chez l’autre, aucun mimétisme d’aucune sorte. Puis, mon bonheur absolument c’est lorsque mon Maître prend les rennes, et lorsque c’est LUI qui m’impose ses lois, et celles de personnes d’autres. Et ça c’est UNIQUE !

Voilà, c’est dit !
Et toi qui que tu sois, puisque tu n’es pas mon Maître, tu n’as aucun pouvoir sur moi, et si cela ne te plait pas, j’ai parfaitement le droit de te dire d’aller te faire foutre !

Ce n’est pas parce que mon BDSM n’est pas comme le tiens qu’il est forcément plus nul et moins « noble », moins « intéressant », moins “pure”, moins “BDSM” ou n’importe quoi d’autre. Je respecte ton BDSM,  alors tu respectes le mien !

C’est comme ça, et c’est tout.

 


Pour en savoir plus…

 

Dans la même veine, j’ai écris il y à déjà longtemps un article de ce genre nettement plus pacifique que voici : “BDSM, à chacun ses vérités

Et pour lire d’autres articles à ce sujet :

Billet doux de @lilas “la soumission, un art d’aimer

Une ôde à la singularité et l’émancipation de soumise comme personnalité à part entière, par la délicate Elenna : “Electron Libre

Un article percutant de bdsm101.fr “Reflexion sur la norme” puis également “Juger et préjuger

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