Maîtresse – Chapitre Premier

{Bonjour !

Exceptionnellement, vous avez la possibilité aujourd’hui de savourer cet article de deux façons différentes : soit en le lisant, ou en l’écoutant.

N’hésitez pas à me faire des retours si vous le pouvez afin de me dire si cela vous a plu et si vous aimeriez revivre ça sur d’autres textes 😉

Temps de lecture : 8 minutes.

Bonne lecture à vous. }

 

Elle était là, assise, dans un fauteuil voltaire aux capitons de velours rouge. Ses longues jambes croisées et nues captivaient mon regard gêné. Je remontais, caressant de mes yeux, telle que ma bouche aurait pu si perdre le long de ses jambes. Lentement et délicatement j’allais de la base de son talon fin jusqu’à sa cuisse. Je découvrais sa cheville délicate, ses jambes interminablement longues, sa peau d’une douceur que je devine délicieuse jusqu’à sa cuisse, là où la couture de sa jupe en cuir m’interdit d’avancer davantage. Je m’imaginais à genoux, remonter ma bouche tout du long en l’effleurant délicatement. Juste ce qu’il faut pour sentir mon souffle se répercuter sur elle, en y récupérant par la même occasion un peu de l’odeur de sa peau.

Je sors un instant de ma rêverie. Je lève les yeux sans réfléchir jusqu’à son visage. Elle me regarde !! Je détourne aussitôt les yeux comme si de rien n’était dans une seconde de panique. Son regard noir m’a transpercé le corps tout entier. Avait-elle vu que je scrutais ses jambes avec cette irrépressible envie de les embrasser. Je pique un fard. Je n’ose la regarder à nouveau en imaginant qu’elle me fixe encore. Quelle angoisse ! Mes yeux rivés sur le parquet, je suis honteuse… Je me demande bien ce qu’elle doit penser de moi si elle devine la gêne qui m’habite et le désir d’elle qui m’inonde un peu plus à chaque instant.

Je décide alors de quitter la pièce pour aller me rafraîchir d’un cocktail au bar. La soirée bat son plein et les minutes filent.

Il est minuit passé lorsque je termine mon second verre. Je regarde les gens autour de moi, ébahie devant tant de belles choses. Une jolie petgirl assise par terre frotte sa joue contre la cuisse de son propriétaire qui lui, passe sa main dans ses cheveux de jeune poupée blonde. À côté, une charmante demoiselle se laisser encorder les yeux bandés. Je m’imprègne sans lassitude de toutes ses énergies sexuelles autour de moi. C’est puissant, cela me transporte. Malgré tout, je me sens seule et délaissée. Mes envies débordent en milliers de désirs, tous aussi uniques que semblablement BDSM.

Je rêvasse dans mon coin en m’inspirant à la vue des autres. Ce soir, je suis totalement voyeuse et soumise au plaisir de ceux qui m’entourent.

Suis-moi, mademoiselle

La voix de femme que j’entends au creux de mon oreille me provoque des frissons intenses qui se répandent le long de mon corps telle une petite gouttelette d’eau sur ma peau, de ma nuque jusqu’à la plante de mes pieds. C’est elle !

Je comprends sans réfléchir qu’il ne s’agit pas là d’une question, mais d’un ordre. Sa voix est claire, ferme, même si le son de celle-ci est incroyablement doux.

Sa main à travers son gant de cuir noir caresse la mienne, et, sans résistance, je me laisse entraîner dans un couloir sombre. Nous quittons la pièce bondée de monde. Mon pouls s’accélère et ma respiration également. J’entends le bruit de son pas assuré, celui de ses talons qui claquent sur le sol en pierre de taille résonne dans ma tête, et petit à petit, régule mon rythme intérieur, pour finir par n’entendre plus que ça. Ce n’est plus les bruits des battements de mon cœur qui pulsent aussi fort sur mes tympans, c’est elle qui fait battre le sang en moi. Étrangement, je n’ai pas peur…

Nous arrivons dans une pièce ou nous ne sommes seules. Il fait si sombre que je devine à peine l’architecture de celle-ci. Je n’apprerçois que le plafond de cave voûtée sur laquelle les bougies murales se reflètent.

Regarde-moi s’il te plaît

Mes yeux la regardent, les siens me transpercent. L’intonation de sa voix sévère aux sonorités pourtant si douces me déstabilise. Je suis bien heureuse de ne pas avoir à parler à cet instant précis, car je crois qu’aucun son n’arriverait jamais à bien vouloir sortir de ma bouche.

Elle se recule pour m’examiner du regard, fait un tour complet autour de moi tout en retirant lentement ses gants, pour dévêtir avec une sensualité sans pareille ses longs doigts fins d’une jolie pâleur. Je ferme les yeux une seconde pour retenir l’émotion qui m’envahit. Je me mets à cogiter et ce n’est jamais bon : « Quel sort va-t’elle me réserver ? »… « Mais… ! Mais d’ailleurs ! Qu’est-ce que je fais là ? » Je m’étonne seulement de comprendre que je suis arrivée jusqu’ici sans le moindre geste de refus… J’ai été brillamment guidée, que dis-je ; happée par cette femme qui m’a littéralement captivée, capturée sans que je n’y comprenne rien.

Soit, je n’ai pas le temps d’y penser d’avantage lorsqu’elle m’ordonne à nouveau : « Ferme les yeux, je te prie » Sans réfléchir une fois encore, je m’exécute ! Quel sort a-t’elle bien pu me jeter ! Clarisse ! Bon dieu fait quelque chose ! Dis un truc ! Ressaisis toi ! Mais ma bouche est scotchée, mes pieds cloués. Pourtant, je ne ressens toujours aucune panique, simplement des fourmis au bas-ventre qui laissent deviner l’état dans lequel cette femme est en train de plonger mon corps.

Je suis convaincue qu’elle sait parfaitement bien tout l’effet qu’elle me fait, et qu’elle en joue avec beaucoup d’amusement. Mes mains dans le dos, les yeux toujours fermés, je décide de lâcher prise. Tout du moins, j’essaie. Dans la même seconde, je sens la lamelle de sa cravache se poser sur ma clavicule gauche. Saisie par surprise, je tressaillis brusquement. Je devine son sourire satisfait. Enjouée, sans cacher une certaine forme de plaisir pervers à me pousser dans des états pareils, je l’entends se rapprocher de mon visage. « Alors Clarisse, je te fais peur ? » Me dit-elle, sourire aux lèvres, d’une voix un peu plus douce tout en glissant lentement le bout de sa cravache sur ma poitrine, en prenant soin d’écarter mon chemisier sur son passage pour dégager mon décolleté. Ma poitrine se soulève d’une respiration si nerveuse que je n’arrive rien à dissimuler. Je suis tout sauf tranquille, et ça lui plaît beaucoup me semble-t-il.

 As-tu peur Clarisse ?

Ma bouche ne sortant évidemment aucun mot, je décide de hocher la tête.

 Très bien.

Sa voix, assurée, pleine d’aisance, contraste avec mon état d’esprit, qui lui, à l’inverse, n’aura jamais été aussi nerveux.

Elle passe derrière moi et me glisse un foulard sur les yeux qu’elle noue dans mes cheveux. Je suis cette fois plongée dans le noir complet.

J’aimerais beaucoup que tu retires tes vêtements maintenant, mademoiselle

Sans me poser mille questions, je m’exécute. Hypnotisée.

– Lentement, s’il te plaît

– …

– Voilà, c’est parfait, continue

 – …

– Ne t’inquiète pas, ici, il n’y a que nous. Nous ne serons pas dérangées, tu peux me faire confiance

À cet instant, je n’ai que faire de savoir si nous étions réellement seules ou pas dans cette pièce. Pour moi, il n’y avait plus qu’elle.

J’ai dit, tous tes vêtements

Quelques secondes s’écoulent.

 La culotte, je te prie

J’hésite, je suis si gênée…

– Souhaites-tu que je répète une nouvelle fois Clarisse ?

– Non Madame.

{…}

– Parfais, donne-la moi maintenant

Je tends délicatement ma culotte trempée en face de moi, en attendant qu’elle la saisisse.

Je prends une décharge nerveuse lorsqu’au contact de ma main, je sens son doigt caresser ma peau, dans son mouvement délicat pour récupérer le petit bout de tissu que je lui offrais là. J’y avais mis un peu de moi dessus, et j’étais tout à coup très fière de lui offrir ce cadeau si intime dont elle était finalement l’essence originelle.

Je pris conscience que c’était là mon tout premier vrai contact charnel avec elle, et cela me mettait terriblement en émoi.

– Merci beaucoup, jeune fille

{…}

– Maintenant, tu peux te mettre à genoux.

 

 

À suivre…

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