Première séance

Il est des jours où rien ne semble nous atteindre, où tout se déroule naturellement et de façon instinctive dans la meilleure des conditions possibles. C’était le cas ce jour-là pour moi…

Nous allions nous rencontrer pour la première fois de façon plus organisée, plus libre aussi et surtout plus BDSM. Nous étions tous les deux impatients de cette nouvelle rencontre… Je n’avais pas la moindre idée concrète de ses capacités de dominant, mais je n’étais pas inquiète. Il est des choses que l’on ressent instinctivement chez les gens et pour lui c’était clair.

Je gardais l’habitude de prendre dans mon sac de voyage tous mes sex-toys avec moi. Cravache, rosebud, godes en tout genre et pinces seraient de la partie.

J’arrivais dans l’appartement que nous avions réservé pour cette première rencontre en tête-à-tête. Les quelques directives qu’il m’avait données auparavant m’ont permis de ne pas me sentir trop perdue et en manque d’inspiration sur l’instant : je savais comment m’habiller et me positionner pour le recevoir.

Revivre ce genre de moment qui jadis m’était si habituel et avec quelqu’un d’autre me déstabilise énormément, malgré tout, l’excitation était telle que mon angoisse s’est rapidement dissipée.

Il se passe quelque chose de fort entre nous, il arrive dans ma vie comme une grande bouffée d’air. Nous parlons des heures au téléphone, nos idées se croisent très souvent et le désir qui brûle en nous se complète parfaitement… Bien que tout soit idéal, j’ai toujours une petite voix en moi qui me retient de tout, qui me dit de rester fermée, de me méfier ; aujourd’hui, je décidais de ne plus l’écouter.

Je m’installais comme à sa demande : à genoux, jambes écartées, la tête contre le sol, de sorte à ce que je sois bien cambrée. Je décidais de garder juste mes bas avec un petit gilet de tailleur sans rien d’autre. Je devais porter mon rosebud et remplir ma bouche avec ma culotte. C’était chose faite, j’étais prête à le recevoir comme il le désirait.

À l’heure dite, je l’entendis passer la porte, rentrer, se dévêtir et m’apprécier un instant du regard. Moi, je l’attendais frémissante, impatiente. J’avais très envie qu’il me touche, je voulais voir ce que mon cul pourrait lui inspirer de plus sadique avec toutes ses pulsions qui pouvait l’habiter en cet instant. Il ne dit mot, et m’administra une fessée des plus sage, sur une fesse puis l’autre. Soudain, j’ai pris peur…

 

 

N’osait-il peut-être pas me brusquer, souhaitait-il peut-être mesurer graduellement ma capacité à recevoir ? Malgré les belles marques de ses mains sur mon cul, mon manque de réaction lui a donné l’envie d’aller plus loin… Je m’en réjouissais, comme soulagée de savoir qu’il ne s’arrêterait pas à ça.

Il me fit mettre à genoux, retira ma culotte de ma bouche et me permit de croiser son regard. La petite chienne sauvage que j’étais devenue en l’instant fuyait du regard par timidité… Quelle épreuve ! Ma tête à hauteur de sa ceinture, je décidais de lui faire goûter à ma bouche. Ma façon bien personnelle de l’accueillir en bonne et due forme pour cette entrevue tant attendue. Je commençais moi aussi très sobrement afin de ne pas griller les étapes…

Puis, nous nous sommes embrassés longuement et avec passions, avant de quitter le salon. Je retrouvais en lui une certaine forme de tendresse et de bienveillance dont j’ai cruellement besoin en ce moment, son attention à mon égard m’émeut facilement et mes démons ne cessent de me le rappeler, en permanence. La sur le coup, je n’ai pas envie de pleurer. Surtout, ne pas pleurer. Lui dire merci est le seul mot qu’il me sera venu naturellement à la bouche. Simplement. « Merci ».

Je m’installais dans la chambre, sur le lit, à plat ventre et cuisses bien écartées, au milieu des sex-toys. Je le laisse apprivoiser mon corps, jouer avec. Me toucher, me doigter, gentiment me martyriser.

Tout ou presque y est passé, Monsieur s’essayant à tout ce que je lui ai laissé sous la main. Il me retire ensuite mon rosebud avant de me prendre. D’abord la bouche, à l’extrême, comme j’aime, puis le cul. Ses mains bien en prise sur mes hanches, je reçois ses va-et-vient avec force. Ce n’est que quelques instants plus tard, dans un long râle de plaisir, qu’il déchargeât en susurrant mon prénom…

Ensuite, il me demande de l’accompagner jusqu’aux toilettes. Nous en avons déjà discuté tous les deux et je sais qu’il s’agit d’un fantasme très fort pour lui. Je m’exécute. Je me mets à genou, juste à côté de lui. J’essaie de ne pas le regarder, je ne voudrais pas non plus le déstabiliser. Il se soulage dans les toilettes, à côté de moi, tout en caressant ma joue… Je décide de fermer les yeux et de rester silencieuse. Une fois qu’il eut terminé, il se tourne vers moi et me laisse le nettoyer de ma bouche.

 

Nous retournons au salon pour y ouvrir une bonne bouteille de vin. Je sors les verres à pied et quelques amuse-bouche. Nous discutons ensemble, avec complicité. Cet homme est si gentil, si délicat et si sadique à la fois. Je me sens soumise autant qu’amante, et cette tendresse entre nous me déstabilise un peu… Quelques fois, dans nos discussions personnelles sur l’un et sur l’autre, je retiens quelques larmes. C’est salvateur de pouvoir parler de tout si librement, de ne pas avoir peur de son jugement, d’être écouté et surtout entendu quoi que l’on dise.

 

La soirée se prolonge avec délice, je le branle, il me cravache, je le suce, il me baise, etc. La soirée se ponctue de sexe, de rire, de confidences et de jouissances. Nous passons tous les deux une soirée merveilleuse, hors du temps. Nous poussons ensemble une porte qui s’ouvre en grand sur l’avenir où désormais tout est de nouveau possible… Nous sommes impatients de donner suite à cette histoire…

 

Quelques photos supplémentaires… 😉

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