Votre regard

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A Charles,
Le 22 mai 2015 à 14h43
“Votre regard…”
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Je commence par croire avec conviction que je pourrais vraiment tout faire pour vos grands yeux. Quand j’étais attachée, j’ai surpris votre regard noir… 
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Je me suis rappelé ce que vous m’avez dit au tout départ de notre histoire au sujet de ce que votre précédente soumise évoquait quant à vos grand yeux obscurs, l’air déterminé et impassible. Vous ne faisiez pas semblant, d’ailleurs, vous ne faites jamais semblant. Effectivement, là encore, je l’ai bien ressenti, il y a quelque chose de puissant qui vous habite dans ces moments-là… 
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Vos yeux parlent pour vous quand le silence est lourd, c’est puissant. Parce que vous pouvez très bien être tantôt chaleureux, tantôt détaché et froid. Vos yeux, parfois, me réclament. Ils m’appellent, me rassurent. Ils sont parfois remplis de tendresse et de douceur, aussi possessif que protecteur. Votre rôle de dominant à votre façon, assez sentimentale, je suppose, si j’ose… 
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Et parfois, vos yeux m’examinent, avec détachement. Comme si vous étiez dans un travail de haute concentration, minutieux et que je ne devenais aussitôt pour vous plus qu’un corps. Un corps charnu et dévoué qui subit la douleur, qui réagit à celle-ci. Vous explorez ainsi, d’un travail expérimental et méticuleux sur moi, comme si vous cherchiez à obtenir de moi tous les petits cris possibles et imaginables, le moindre petit spasme de mon corps, la moindre réaction épidermique. La moindre marque physique, de douleur, de plaisir… Et si j’aime tant la roulette par exemple, c’est parce que tout comme la cire, je réagis beaucoup… Je sais que cela plaît au regard de l’homme sadique que vous êtes, celui qui m’observe avec fascination. 
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N’êtes-vous jamais dégoûté et plein de culpabilité à voir toutes ses marques sur mon corps? Pour ma part, je dois vous confier que ça me plais de vous voir si réjouit, si content de toutes ces fameuses marques. Personnellement, j’aime beaucoup me faire ainsi marquer. J’en suis même un peu fière, je l’avoue. Fière pour les bonnes raisons. Fière d’avoir été jusqu’à là, d’avoir été assez forte pour ça, de vous avoir tant régalé les yeux… 
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J’aime aussi avoir ces marques en signe de possession, je commence même à me demander, en tout cas à prendre conscience de toute l’importance que cela a pour moi… J’adorerai sûrement me faire marquer vraiment, dans un acte de soumission plus fort encore, et irréversible : me faire percer, tatouer, ou que sais-je encore… Je rêve de vous entendre dire “un jour, ma pute, je te marquerais…” Les yeux dans les yeux…
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Je commence à percevoir toute la profondeur dans vos yeux, et je prends conscience de toute celle que je vous renvoie dans les miens, en écho. C’est un sentiment si fort, à moi baissant le regard tant j’étais bouffée par la timidité avant de vous connaître… Désormais, je me sens plus libre et plus forte, lorsque je plante mon regard tout au fond de vos yeux. C’est fort, c’est puissant, c’est beau. Aucun mot ne suffirait à décrire assez fidèlement ces moments entre nous, rien que nous. 
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Nous avançons, encore, toujours, avec le plaisir d’explorer nos envies chaque jour, un peu plus loin. Et pour ma part, rejeter toutes mes idées préconçues, de me donner à vous davantage et d’abandonner mes limites pour vous satisfaire un peu plus à chaque fois que je suis avec vous me rend simplement heureuse… 
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Tout ça me rappelle cette histoire de limites de mercredi dernier. Le mot d’arrêt n’est pour moi qu’un frein, il ne représente rien de bon. Je suis totalement contre et je reste convaincue que s’il sortait de ma bouche un jour, cela serait un échec pour moi. C’est important qu’il soit là et qu’il existe, mais sont rôle doit rester obsolète. Comprennez-vous mon ressenti ? Ce n’est pas tant une question de fierté mal placée, mais une question de connaissance de soit, d’écoute et de confiance en vous. Votre rôle, c’est de me faire longer la limite, et parfois même de la dépasser. Vous commencez à me connaître, et vous me travaillez à merveille. Voilà pourquoi lorsque nous avons touché aux limites mercredi, ce n’était pas un mal en soit, bien au contraire ! J’ai tellement aimé, même si je n’ai pas lâché prise pour cette fois… Et heureusement, car si cela se passerait parfaitement dès les premiers essais, parler d’éducation n’aurai alors aucun sens…
 

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