Toute mon histoire BDSM

Voilà maintenant 5 ans depuis le 15 mars 2015 que je me suis mise à écrire. Je sais que le nombre de visiteurs n’a cessé d’augmenter et que ma vie à énormément changé depuis. Je sais aussi que pour bon nombre d’entre vous, mon histoire BDSM peut vous paraître floue. D’autant plus que je n’ai pas toujours tout dit.


Aujourd’hui, je pense qu’il est temps de faire le point et de lever le voile sur bon nombre de choses (je ne vous ai pas caché le meilleur, évidemment.) je préfère vous le dire de suite ; vous risquez d’avoir froid dans le dos…

Je vais ici tourner une page, clôturer une période de deuil pour me permettre un renouveau.

Aujourd’hui donc, sans plus aucune langue de bois, je vais tout vous dire. Tout.

Aussi, je vais essayer de faire en sorte que cela soit digeste pour vous, même si cela risque d’être long. Je m’en excuse par avance… Si vous avez des questions, ensuite, les commentaires sont là pour ça, et promis, je répondrai à tous.

 Année 2013

Je termine mes études, je suis diplômée en juin et signe mon CDI aussitôt. Je relâche une sacrée pression et construis enfin ma vie personnelle. Je commence à chercher un partenaire. Un dominant, j’écume sans relâche les sites de rencontre dédiés. Je suis une femme autonome et émancipée, je ne cherche pas à me mettre en couple.


Janvier 2015

ENFIN ! Je rencontre Charles (Ce qui n’a jamais été son vrai prénom. Par respect, je ne dévoilerai jamais les vrais prénoms de mes « partenaires » dont je ferais référence dans cet article). La première personne avec qui ça match directement. Lui qui se démarque des autres : il ne semble pas être un pauvre type en rut, ni un menteur. J’ai tout de suite une énorme attirance sexuelle pour lui.


Charles sait parler, charmer et me dire les mots que j’ai envie d’entendre depuis des années. C’est un homme dominant avec beaucoup de charisme. Quelqu’un qui me met en confiance, qui me dit avoir de l’expérience. C’est une période merveilleuse pour moi sexuellement. Je cherchais depuis des années à rencontrer un homme correct et sérieux, ce qui est bien rare dans le BDSM.


Février 2015

Je m’épanouis à vitesse grand V et me révèle en tant que soumise. Je suis totalement heureuse, comme jamais je ne l’avais été auparavant. Heureuse mais pas amoureuse. Tout n’était qu’histoire de cul. Notre première séance à été démentielle, j’étais aux anges.


Lorsque je découvre qu’il porte une alliance, à notre deuxième rendez-vous, je me sens flouée… Je ne suis pas déçue qu’il soit en couple, je suis juste déçue de voir qu’il m’a caché ça et que pourtant, c’est quelque chose d’ultra important. En faisant tourner la bague autour de son doigt, il me confie alors être veuf, ce qui me rend totalement désolée et triste pour lui. Je suis alors pleine de compassion et d’empathie à son égard. Nous passons vite à autre chose et je décide de ne plus en parler. S’il le souhaite, c’est lui qui m’en parlera.

Mars 2015

Charles me disait sans cesse que j’avais une belle plume, moi qui lui écrivais chaque jour de notre histoire un mail quotidien, sur 2 années sans jamais louper un seul jour.

J’étais ultra fan de Céline Messine, une blogueuse soumise qui n’existe plus maintenant mais qui avait un site merveilleux. Pour moi, c’était et ça restera la seule soumise de qui je me sens réellement égale. J’avais l’impression qu’elle et moi on était sur la même longueur d’onde, qu’on avait compris des choses dans la soumission que personne d’autre ne comprenait. Ces textes, ses mots, ses photos, c’était fou. Alors, j’ai dit à Charles que je ne serai jamais à la hauteur. Mes mots, mes fautes, mon incompétence totale en matière de conception de site web. Charles fini par m’ordonner, et c’est ainsi que le 15 mars 2015 je publiais mon tout premier article sur un blog, http://masoumission.wordpress.com qui existe toujours mais que j’ai fermé au public depuis. Je l’ai gardé juste pour moi, en souvenir.

Mes débuts n’ont pas été faciles, je me dévalorisais énormément, je trouvais le blog moche, je n’avais pas un rond pour me payer des sites préconçus, je n’y connaissais rien. Je découvrais les réseaux sociaux en mode « clarisse calliopé » et toute la horde de ***** qu’y m’y ont psychologiquement détruite. Moquerie, insulte, etc. ça je n’oublierai jamais. D’ailleurs j’ai encore les pseudos de ses personnes en tête, ceux qui m’ont coupé la tête avant même que je puisse me faire connaître.

Puis par la force de la persévérance j’ai réussi, j’ai percé. J’ai été encouragée par des personnes ci et là, petit à petit, c’était génial !

Le 31 mai, à la fête des mères, je me permets de faire à Charles un long mail au sujet de sa défunte femme qui m’a beaucoup émue. Je décidais ce jour là de ne pas le déranger, pensant qu’il n’aurait pas été d’humeur. C’était la première fois que je lui en reparlais.

Juillet 2015

Charles me met mon collier. Comble de tout, le même que celui de Céline Messine. Un vrai collier de chienne, collier trouvé en animalerie. Cuir épais, rouge. J’était tellement heureuse.

Petit à petit le quotidien s’est installé. On se voyais toujours à l’hôtel soi-disant pour préserver ses enfants et on s’appelait sur son trajet qui le conduisait au travail à l’aller et au retour, du lundi au vendredi. Interdit de l’appeler, c’était toujours lui qui le faisait, et pas de sms les soirs et les week-ends. Pour qu’il profite de ses enfants sans que je ne le dérange.

Charles ne parlait que très peu de sa vie familiale, et moi je n’osais pas. J’étais très respectueuse de ses silences, pensant que ça devait être dur. J’étais attentive à ce qu’il me disait mais jamais eu de curiosité mal placée. J’ai fait confiance.

 Août 2015

Je me fais opérer du cœur au CHU, à moins de deux km de là ou travaille et de la où vit Charles. Il ne vient pas me voir, et d’ailleurs il ne m’écrit pas pendant trois jours, le temps de l’hospitalisation. Mon anniversaire approche et il ne me le souhaite pas non plus. Moi qui, à l’époque ne parlais plus à toute ma famille pour des raisons dures dont je ne parlerai pas ici.

J’ai passé trois jours à l’hôpital à pleurer toutes les larmes de mon corps, d’autant plus que mon opération a été très longue, très douloureuse et s’est soldée par un échec. Je suis sortie de l’hôpital dans un état catastrophique, les médecins m’ont dit qu’ils ne pouvaient plus rien pour moi, sauf grande avancée médicale. C’était déjà la deuxième opération, le deuxième échec. J’ai eu une longue période ou j’avais vraiment envie d’en finir avec la vie. Les cachets ne marchaient pas, les opérations non plus et j’étais tellement seule au monde.

Septembre 2015

Le blog m’a beaucoup aidé. Je me suis réfugiée dans ma soumission et j’ai écrit, beaucoup beaucoup écrit. Je décidais de me lancer à fond sur le blog qui commençait gentiment à cartonner. J’avais décidé de sauter le pas, m’acheter un nom de domaine et construire un vrai site internet que je pouvais concevoir de A à Z, exactement comme j’en avait envie. C’est ainsi que le 5 septembre 2015 http://soumise-blog.com était né !

Quelques unes de nos séances :

 Novembre 2015

Comme ça, je ne sais même pas pourquoi, un jour d’ennui total, je tapais sur Google le nom et le prénom de Charles. Et là, stupeur absolue ! Je tombais directement (sans fouiller) sur un article de l’est républicain qui annonçait son mariage le samedi 30 juin 2012 avec sa femme jusqu’alors tenue pour morte aux dires de Charles. Il ne fallut qu’une seconde pour comprendre qu’en réalité sa femme n’était pas morte du tout et qu’il vivait toujours avec elle. Je suis parti vomir. Comme si mon corps rejetait totalement la chose.

J’ai quand même voulu me donner le bénéfice du doute. Peut-être était elle décédée il y à moins de deux ans. Et là, je découvrais son profil Facebook à elle, leurs photos communes, des photos qui dataient d’à peine quinze jour. Des photos d’elle, bien en chair et bien vivante.

Mon corps, mon âme était en état de choc, de sidération. La confiance disais-je… J’ai pleuré, pleuré, tellement pleuré… Et j’étais tellement dépendante de lui, tellement dépendante… J’y ai longuement réfléchi et je n’arrivais pas à me résoudre à quitter tout ça. J’étais tellement accro.

J’ai passé les trois mois qui suivirent à lui tendre des perches pour qu’il m’avoue les choses, j’avais envie de croire que ce n’était pas l’homme pitoyable qu’il était… Impossible.

A la place, je pris du poids, et écrivit de plus belle. Charles me disait de maigrir, me mettait la pression, « si tu maigri pas, je te largue » Si si, de pire en pire.

Et mon histoire ne s’arrêtera pas là… Accrochez vous bien pour la suite.

Il me disait qu’il se tapait des filles à son boulot, qu’il draguait plein pot, j’en passe et des meilleures…

J’ai toujours pensé que marié ou pas marié ça ne changeait rien pour moi. Je ne comprenais pas pourquoi il m’avait caché tout ça tout en sachant bien que je n’aurais jamais rien eu contre. Quand je repense à toutes ses belles choses que j’ai pu dire en hommage à sa femme. J’avais une réelle compassion à son sujet. Je trouvais Charles incroyablement courageux de gérer sa vie ainsi sans jamais faiblir. Gérer la maison, le travail, les enfants à lui tout seul. Alors qu’en fait, c’était juste un gros connard qui ne respectait même pas sa femme et incapable de reconnaître son adultère. Un homme pitoyable et sans respect uniquement gouverné par sa bite.

Alors, j’ai décidé de continuer et de faire comme si de rien n’était, car en finalité, femme ou pas femme ça ne changeait rien pour moi.

Janvier 2016

Nouvelle année, nouveaux projets. On m’approche pour un livre. La consécration. J’étais si heureuse de ça. En réalité, la personne pour qui j’ai écrit me mettait la pression et je l’ai fait pour les mauvaises raisons. L’argent ne m’a jamais motivé, j’ai toujours publié mon contenu gratuitement et je n’ai jamais eu dans l’idée d’en tirer financièrement profit un jour.

Mars 2016

Je termine les corrections de ma nouvelle, nous établissons une photo de couverture de mon livre sur laquelle figure la main de Charles. Je lui propose cette photo avant de valider avec la maison d’édition. Je ne voulais pas mettre une photo de moi, j’adulais Charles et je voulais le mettre à l’honneur plus que de me mettre en avant moi-même. Je n’ai pas compris sa réaction sur le coup. Il s’est fustigé totalement et est parti en vrille comme jamais il ne l’avait fait avant ça. Lui qui était toujours réfléchi et posé.

Sa vie semblait tourner en hécatombe (mais ça je ne le savais pas encore) il voyait au moins 3 filles en plus de moi. Autrement dit, il était partout et nulle part en même temps. Des filles qui, car il m’en parlait beaucoup, n’était pas comme moi. Des femmes qui en voulaient sans doute plus que moi. Moi qui ne demandais jamais rien d’ailleurs. Des femmes qui sans doute pétaient des câbles de jalousie. Ces filles-là n’ont d’ailleurs jamais su que j’existais, c’est Charles qui me le confiait. « Estime toi privilégiée, car toi Clarisse, tu es la seule qui sais tout »

Ouais, « privilégiée » tu parles…

Les choses se sont ensuite un peu apaisées parce que j’ai tout fait pour… Je tenais si fort à nous deux. Lui pas, et j’allais le comprendre.

Quelques jours après cette fameuse histoire de couverture de livre (une façon détournée de passer ses nerfs sur moi et peut-être espérait-il que je le quitte) qu’il voulait évoluer dans sa vie et m’a dit un truc du genre « Si maintenant je te vois, c’est juste pour te baiser, tu comprends j’en ai marre d’être seul dans ma vie, aujourd’hui j’ai besoin de me reconstruire et de trouver une femme avec qui vivre, une femme à présenter à mes enfants, etc, etc. Je vais jeter mon alliance, vendre la maison, me donner la possibilité de recommencer ma vie. »

Là, j’ai tout compris… Sa femme le quittait, tout bonnement.

Et dire qu’il m’a remis la faute sur moi avec cette histoire de première de couverture. J’ai tellement culpabilisé, je me suis senti totalement responsable alors qu’il n’en était rien du tout…

Quand je l’ai écouté raconter toutes ses conneries, j’ai compris évidemment qu’il se séparait de sa femme. L’alliance, la maison qui lui ramenait à trop de mauvais souvenir disait-il collait bien avec son histoire de veuf éploré qui voulait tourner la page. Je n’ai jamais rien dit et j’ai accepté ses paroles. Je n’arrivais pas à me résoudre de le perdre. J’étais si triste.

D’avril à décembre 2016

Une énième période merdique dans ma vie… Je voyais Charles moins souvent, j’étais endettée jusqu’au cou parce que je payais à moi seule les hôtels dans lesquels on se rencontrait depuis 1 an et demi à raison de deux fois par semaine. J’étais seule, triste comme la pluie, j’avais énormément grossi, je me trouvais moche et le blog qui cartonnait, la seule chose qui me faisait du bien à cet instant de ma vie n’avais plus d’intérêt car je n’aurais maintenant plus rien à y écrire…

Comble de tout, j’eus un très gros accident de voiture à cette période-là. J’ai fait de l’aquaplaning sur une grande ligne droite avant de finir dans un ravin à faire plusieurs tonneaux. Ma voiture était totalement épave et j’ai été transférée en coquille jusqu’à l’hôpital le plus proche. Ma colonne n’a rien eu, un véritable soulagement pour moi… J’ai conscience d’être à ce moment-là passé à côté de la mort. Et vous, lecteurs, n’en avez jamais rien su.

J’en pouvais plus et dans un élan de… Je ne sais même pas quoi d’ailleurs, j’ai fermé le blog. J’avais un million de vu par an et pourtant, là, dans mon pauvre lit d’hôpital, sans un sou, sans famille, sans Charles, sans un coup de fil ni un texto, sans que qui que ce soit ne se soucie de moi, et désormais sans voiture, j’étais totalement seule… Je n’avais plus rien.

Janvier 2017

Lorsque je me suis remise, j’ai décidé de retrouver Charles, une fois encore. J’ai fait 3 heures de route pour le voir sur une espèce d’air de repos. Et là, c’est moi qui ai décidé de tout arrêter. J’en pouvais plus de courir après un type qui n’avait même pas de respect pour moi. L’écouter me parler des femmes qu’il voyait, des coups de foudre qu’il avait, de ses amours naissants. Moi qui lui avais toujours laissé le bénéfice du doute. Moi qui ai cru qu’il aurait peut-être voulu que je devienne sa femme, un jour, il n’en était rien. Il n’en avait tellement rien à foutre… Et c’est là que tout prit fin.

Je me suis senti tellement courageuse… Moi qui faisais des pieds et des mains pour redonner du souffle à notre histoire face à quelqu’un qui s’en balançait totalement, qui m’enfermait même dans notre relation, car il refusait que je vois d’autres hommes contrairement à lui, et il refusait même que j’ai des orgasmes sans lui.

Même dans le BDSM, nous n’évoluions pas. Car c’était toujours de 5 à 7, dans des hôtels, sans matériel, sauf celui que je peinais financièrement à nous offrir. Je débordais de désir et lui n’en avait que faire.

J’ai une fois encore traversé une période bien sinistre. J’ai eu beaucoup de mal à tourner la page … Le deuil de Charles, le deuil de notre histoire qui aurait pu être si merveilleuse. Le deuil de ma soumission aussi. C’est comme si je naissais pour mourir aussitôt. C’était ce que je ressentais vraiment. J’étais déçue et j’avais honte.

J’ai dû être forte aussi, car pour ne rien arranger, Charles me suppliait de se revoir. Il n’aura décidément eu aucun respect pour moi du début jusqu’à la fin. Il m’appelait, m’écrivait, me faisait des mails. Des « Je t’en supplie » qui résonnent encore en moi comme si c’était hier.

Aujourd’hui, avec le recul, cet homme me dégoûte au plus haut point. Moi qui étais si soumise à lui, si vulnérable et pourtant si exemplaire, qui n’a jamais voulu être un problème et qui ne l’a jamais été, j’en suis certaine.

Février à juin 2017


Je n’arrivais pas à passer à autre chose...


Malgré tout, je rencontrai XX et XY, que je rêvais de voir depuis des lustres, mais comme Charles lui s’en foutait, ça ne s’était jamais fait. Je ne voulais plus qu’un homme me touche alors, lorsque je venais, c’était juste pour elle et moi. J’étais tellement dégoûtée des hommes.


J’ai, en parallèles eu quelques histoires sérieuses avec des filles. Elles ont pris soin de moi, elles m’ont soignée et c’était bon… C’était doux. Je ne voulais plus entendre parler de BDSM.


J’ai fini par constater que le BDSM me manqua très vite et très fort. J’ai compris que je ne pouvais pas vivre sans, c’était impossible. Alors, je voyais XX et XY une fois de temps à autre et je cherchais en parallèle des hommes à nouveau. Je ne voulais plus m’engager en tant que soumise et c’était très bien comme ça. J’avais déjà tant donné et je ne croyais plus en la relation Maître/soumise.

Mes séances avec XX et XY :


Moi qui disais que la confiance et la sincérité était à la base de tout alors que Charles à bafoué tout ça vis-à-vis de moi du début jusqu’à la fin. Si lui n’était pas digne alors personne ne le serait. Car il est vrai que pour trouver des hommes qui en vaillent la peine dans ce milieu, c’était peine perdue. Je pensais que Charles dépassait tous les autres sur tellement de points que si lui n’était pas digne alors qui le serait, franchement ?


Juillet à septembre 2017


Je me suis essayé à un homme de 60 ans, un genre de suggar daddy qui était génial sur le plan cérébral, il s’était investi dans ma vie avec beaucoup de responsabilité, m’apprenait des milliers de choses, m’élevait sur bien des plans mais Sexuellement, je n’y arrivais pas. Je finissais en pleurs sous ses cris parce que j’arrivais pas à coucher avec lui, je le trouvais si nul sexuellement que j’en exprimais même du dégoût.

Nos séances :


Pour illustrer, notre toute première rencontre, il m’a fait directement lire un article écrit de ma plume, puis, sans la moindre excitation m’a dit d’une façon stoïque de dévêtir mes fesses et me mettre à quatre pattes avant de m’asséner des coups de cuillère en bois. J’ai compté, parce qu’il fallait. C’était d’une nullité. 100, puis 200, puis 300. Voyant que ça ne me faisait rien, il y allait de plus en plus fort, dans un silence total. Puis, au bout du 500e coup, j’ai dit « aller, c’est bon, ça suffit » avant de me remettre debout, me rhabiller, enfiler mon manteau et le planter là au milieu. Il me récupéra dans la cage d’escalier de l’immeuble par le bras pour s’excuser et me demander de lui laisser une chance. J’ai réussi à tenir quelques mois comme ça puis j’ai dit stop définitivement.


Septembre à décembre 2017


Ensuite, il y a eu William. Une catastrophe également. Un Maître qui n’en avait absolument pas l’étoffe comme 99 % des pseudos dominants sur Internet. Nous avons tout de même réussi à papillonner un moment, jusqu’à notre soirée de Noel où j’avais décidé de laisser une chance à cette histoire perdue d’avance. Je lui offrais ce soir-là deux choses : la clef de mon appartement et une boite de chocolat. C’était fort de symbolique la clef de chez moi. Ça revenait à lui laisser la possibilité de débarquer quand il le voudrait et autant qu’il le voudrait.
Qu’il était ici chez moi comme chez lui. Il n’a pas voulu repartir avec les clefs pour des motifs dont je n’arrive même plus à me souvenir et une fois arrivé chez lui, il m’envoie une photo de son bureau avec sur l’écran du PC son jeu de geek favori et ma boite de chocolat posée en me disant « merci beaucoup pour les chocolats », c’était la goutte de trop. J’avais vraiment l’impression qu’il se payait ma tête et j’avais aucune attirance pour lui. J’ai préféré une fois encore laisser tomber… C’était le genre d’homme à venir me voir quand sa femme en parallèle accouchait à la maternité. Elle n’en a jamais rien su, si jamais elle me lit, c’est cadeau…

Nos séances :


J’étais déboussolée…

Mon article retour sur 2017


Année 2018


Rien jusqu’à juin… Je poste une annonce pour faire des rencontres BDSM avec qui voudrait bien juste réaliser un fantasme où passer du bon temps.


Je vois toujours XX et XY à côté de ça. Ils sont sans faille et je commence petit à petit à me laisser approcher par Mr Dante qui a gagné ma confiance avec le temps, quelqu’un qui me respecte. Même si je suis très attentive à XX, car je ne souhaite pas lui faire de mal.


Je reçois de nombreuses réponses à cette fameuse annonce et deux d’entre elles vont avoir leur importance. L’une est de Clara, une soumise, et l’autre de « X »


Clara, c’est une fille avec qui ça ne fonctionnera pas, même si j’y ai cru très fort. Une femme qui mentait énormément et je n’ai pas supporter ça (vous comprendrez bien pourquoi.). Nous nous sommes rencontré avec son Maître une première fois qui n’a pas été fructueuse, avec lui surtout. Sa façon d’être et de faire m’a dégoûtée, c’était du même style que le suggar daddy de l’an dernier, il nous mordait au niveau des cheveux de façon mécanique et sans la moindre excitation sexuelle. J’ai même cru une fois ou deux qu’il allait me scalper le cuir chevelu avec ses dents. Un taré à qui j’ai dit gentiment stop deux fois avant de quitter la soirée en prétextant la fatigue. Il disait en se moquant de moi « Clarisse soumise et maso, ouais, bof, pas si maso que ça en fait ! »


Avec elle, c’était plus sympa, sans doute parce que c’était une femme. Nous avions donc demandé à son Maître de se voir seule à seule sans non plus lui dire que c’est parce que je n’avais pas envie qu’il me touche lui, ni même de le voir tout court. Il a donné son accord à condition de coucher avec lui au moins trois fois encore. Alors, on lui a menti et on s’est retrouvé seules sans son accord. C’était une honte ce type… Dégoûtant vraiment… J’ai lui ai dit à elle qu’il fallait se défaire d’un homme comme ça parce que vraiment ça se voyait qu’elle n’était pas heureuse elle aussi. Petit à petit, elle m’avouait qu’il lui faisait mal juste pour lui faire mal et qu’elle n’y prenait aucun plaisir. Quelle tristesse cette histoire.

Et en parallèle, « X ». Le moins scrupuleux de tous, et le plus dégoutant sans doute. Comme s’ils faisaient tous la course entre eux, c’est incroyable… Un type qui m’a proposé de le rejoindre chez lui, pour venir passer une séance avec lui dans son Donjon. Un donjon ! Chouette ! Ça me faisait bien envie, d’autant plus qu’il me semblait correct de premier abord. Et pour une séance sans lendemain, je n’avais rien à perdre.


Cette fameuse séance fut bonne, et nous à permis de bien nous connaître lui et moi. J’étais à l’aise, je me suis confié et il m’a fait comprendre qu’avec moi, il n’y aura pas de déception possible…


Alors, j’ai décidé d’y retourner une seconde fois, puis une troisième. J’ai rencontré sa femme le soir même ou il m’a percé les seins.

Ils m’ont fait tous les deux part ce soir-là de leurs projets pour l’avenir : créer un lieu BDSM dans lequel je pourrais m’intégrer. Nous avons donc visité des domaines et j’étais ravie de ce projet. J’ai fait confiance, à tort une fois encore…

X, un beau jour, avec sa femme, m’ont confié que depuis des années madame se prostituait pour mettre du beurre dans les épinards, qu’il pouvait gagner jusqu’à de belles sommes tous les mois. Ensuite, il m’a dit qu’il allait organiser des gangs bangs pour moi. Assez vite, j’ai compris qu’il voulait que je me prostitue moi aussi pour que je lui finance avec sa femme le projet. Un vieux portable, une recharge à 5 euros et crée une annonce sur un site d’escorting.


J’ai vite arrêté ça. J’étais au bout de ma vie une fois encore. Abusée, abusée et encore abusée. C’est donc ça d’être soumise ?? J’ai honte de ces types et je les déteste tous.


Aujourd’hui, il faut savoir que j’avais laissé du matériel perso à X qui n’a jamais voulu me rendre, qu’il s’est offert un lieu et que son projet évolue. Je suis tellement dégoûtée et j’ai tellement la haine qu’en toute impunité, il continue son petit bonhomme de chemin. Je l’entends encore dire, « C’est bien, avec toi, on va vite financer les travaux », car il se disait que Clarisse Calliopé, c’était le jackpot.


Le soir où je lui ai dit que je n’avais pas envie de me prostituer, j’ai pris la porte aussitôt. C’était déjà loin le « avec moi, tu n’auras pas de déception possible. » Et le « je serais toujours là pour toi » « Fais-moi confiance » Si ce connard me lisait aujourd’hui, j’aimerais qu’il sache que tout se paiera un jour. Que le proxénétisme est passible de prison. Lui qui n’a pas daigner me renvoyer mes affaires alors que c’étaient des objets d’une grande valeur financière mais surtout sentimentale pour moi…


J’ai honte de cet article peu reluisant, j’ai honte de tous ses hommes plus dégueulasses les uns que les autres que j’ai pu croiser. J’ai honte de n’avoir pas mieux que ça comme message à véhiculer à peut-être des femmes qui me lisent en pensant que mon histoire pourrait leur servir d’exemple. De modèle de plénitude et d’épanouissement en tant que soumise.


Bref…


Octobre 2018

J’ai ce portable dans les mains, cette annonce qu’il m’a fait publier la veille et je suis seule chez-moi. « X » m’a jeté hier soir et je suis en colère contre lui. Je laisse le portable de côté et l’annonce est enfin validée par le staff du site vers 15 h. Je n’en ai pas connaissance avant 19 h le soir lorsque je reprends le portable tout en constatant plus de 300 appels manqués… Je suis effarée. Je regarde le portable sonner, sonner et sonner encore sans jamais s’arrêter.


Tout à coup, je ne sais pas ce qui me passe exactement par la tête, mais je prends le portable et je décroche. « Bonjour Madame, c’est bien vous sur les photos ? Quelle jolie voix que la vôtre. Pourrions-nous convenir d’un rendez-vous, vous et moi ? » Et là, je me lance, je propose un café à cette personne. Mais je précise bien, juste un café, rien d’autre, sans lui demander le moindre argent.


Deux semaines plus tard, je prends la route. Trois heures de route pour rejoindre Paris et rencontrer cet homme. Et là, croyez-moi ou pas, mais je rencontre Papang

Rétrospective 2018

Pour conclure, je ne regrette pas le passé, mais je suis fière d’avoir réussi à traverser tout ça et d’être encore débout à l’heure qu’il est pour vivre tout ça.


Je ne sais qu’aujourd’hui rien n’est facile, mais que tout est plus sain. J’ai hâte de vivre la suite.
Merci de m’avoir lu, d’avoir pris la peine de le faire, surtout pour un article aussi long et pas très réjouissant. J’avais besoin de tout vous dire et que crois que c’était le bon moment pour cela.


Maintenant, vous savez tout…

To be continued

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